Dans certains quartiers Nkolbisson, Etam-Bafia, Mvog-Mbi, on enregistre de nombreux dégâts matériels causés par les eaux de pluies dans les domiciles.
C’est un cri de détresse lancé par les habitants de Nkolbisson à Yaoundé aux lieux-dits « Entrée Echangeur » et « Caramba » en cette période de saison pluvieuse où les inondations font des ravages dans les habitations.
« Nos cœurs battent à chaque fois que nous voyons des nuages assombrir le ciel. Comment pouvons-nous être à l’aise quand nous dormons les pieds dans l’eau ? Cette situation dure depuis 2008 », relate veuve Véronique Onana, riveraine. « Ce sont les eaux qui ont détruit la maison de notre voisin », renchérit notre source.
A Etam-Bafia, la situation n’est guère plus reluisante. Les populations redoutent des dégâts matériels à chaque forte averse. « Lorsque la pluie vient avec force, elle détruit tout sur son passage. Et c’est toute la famille qui reste éveillée. Parfois, nous sommes obligés de traverser la route afin de nous abriter chez les voisins d’en face », confie Annette B.
A Nkolbisson, sur les murs des domiciles touchés, des traces indiquent à suffisance la hauteur des eaux, invitées surprise il y a quelques jours. Dans certaines maisons, le plafond fait office de placard et de fourre-tout où sont rangés pêle-mêle appareils électroniques, vêtements et autres accessoires.
Mirabelle Ngazoa garde encore les images des ustensiles de cuisine et des excréments flottant sur l’eau dans le domicile de son oncle à Mvog-Betsi. « Nous étions restés les pieds suspendus sur les chaises tout le temps qu’a duré la pluie. Avec tout ce que j’ai vu, j’ai été incapable de manger le repas qui m’a été servi. Depuis ce temps, j’ai décidé de ne lui rendre visite qu’en saison sèche pour ne plus revivre ces images insoutenables », indique la jeune dame.
Sont également dans situation, les commerçants de l’Avenue Kennedy. « Je n’ai pas pu entrer dans mon véhicule que j’avais garé, la semaine dernière, après une forte pluie. L’eau avait débordé et envahi la chaussée à une hauteur inhabituelle. Je suis resté prisonnier pendant près de deux heures dans un restaurant le temps que la pluie cesse », explique un opérateur économique ayant des bureaux en ces lieux.
C’est en victimes résignées que certains habitants essayent tant bien que mal de résoudre cette équation. « Chez nous, on attend toujours avoir une hécatombe pour réagir. A Nkolbisson, nous avons décidé de ne plus nous plaindre. Nous voulons juste que la buse qui s’est affaissée et qui ne facilite pas l’écoulement des eaux dans leur lit soit remise à neuf afin que nous soyons sauvés des eaux », conclut Laurentine M, riveraine du quartier.