Les internautes indignés par la disparition de l'évêque de Bafia

Jean Marie Mballa Disparition Il est porté disparu

Thu, 1 Jun 2017 Source: Journalducameroun

La mort supposée de l’évêque de Bafia suscite des passions sur les réseaux où les internautes sont partagés entre des théories de meurtre et des témoignages sur la personnalité du prélat.

Au Cameroun, la disparition de l’abbé Jean Marie Balla suscite bien des émotions. Après des informations relatives à un suicide présumé que conforte le mot « je suis dans l’eau » laissé par le prélat dans sa voiture, les avis sont mitigés. Les Camerounais se livrent à toutes sortes de scénarios pour expliquer cette tragédie. » Il s’est peut-être enfui et a fait tout ce qu’on voit là pour créer une diversion. Les prélats par le billet des confessions ont beaucoup d’informations et des secrets. L’un des secrets peut avoir occasionné une chasse l’homme et le prélat pour semer ses poursuivants a monte cette scène.

Sur la toile, deux autres thèses s’opposent : la première porte sur le meurtre du prélat tandis que l’autre ouvre le doute sur l’effectivité du décès du prêtre. Chacun y va de soi.

«C’est un meurtre pure et simple, ils le savent et nous le savons : c’est un meurtre». «Toujours est-il qu’il faut ouvrir une enquête ne nous bornons pas à il s’est jeté dans l’eau pensons aussi à il a été assassiné et jeté dans l’eau»,déclarent certains internautes. «Toujours faire la distinction entre le décès et la disparition». « Moi je parlerai du décès quand le corps sera retrouvé .donc il n’est pas encore mort à mon avis« . «A ma connaissance on n’a pas encore retrouvé le corps du prélat donc on ne peut encore parler de suicide ou de meurtre encore moins de décès. Pour l’instant il est porté disparu», soutiennent d’autres.

Pour d’autres abonnés des réseaux sociaux, l’heure est à l’optimisme. «Le mal du clergé c’est de mélanger religion et politique tant que le clergé sera englué dans cette voie il y aura toujours mort dans leur rang ce qui est dommage et pendant qu’on y est vivement qu’on retrouve sain et sauf ce prêtre de Bafia.»

Des témoignages et autres messages de sympathie sont également publiés sur la toile. «J’ai connu cet évêque et j’ai travaillé avec lui en 2000 comme maître d’internat a Mvolye et lui recteur. Effectivement, j’ai de lui l’image d’un homme solide, debout, équilibré, lucide et mesuré. L’homme que j’ai côtoyé ne serait pas capable d’un tel geste. C’est vrai, les hommes changent et l’homme est un mystère, mais je me permets ce doute pour avoir côtoyé cet homme au quotidien durant 10 mois. Certains détails me confortent dans mes analyses.

1. Il serait parti de l’évêché à 23 heures… or monseigneur etait farouchement opposé aux déplacements nocturnes. 2. Pour se suicidé, a t il besoin de parcourir 60 km? Alors qu’il semblerait qu’il avait l’autorisation du port d’arme. Il aurait suffi qu’il entrât dans sa chambre pour se tirer une balle dans la tête. 3. Monseigneur savait nager paraît-il. Un bon nageur choisirait-il ce mode opératoire pour se donner la mort? 4. C’est assez spectaculaire ce genre de mort. En plus, le message est léger, enfantin et digne d’un film de Nolihood. «je suis dans l’eau».

Ce caractère exotique du drame et cette analyse éclectique me portent vers le doute cartésien. Je doute parce que je veux connaître la vérité. Je doute parce que ma raison ne veut pas l’admettre. Je doute encore plus parce que monseigneur était un homme de foi, enraciné dans le message du christ, moulé par l’enseignement de l’église et convaincu de servir Dieu, le vrai Dieu. J’en doute également parce qu’en homme de foi, je crois en Dieu. Je crois aussi que ce beau reflet de l’image de Dieu que j’ai vu et côtoyé, et qui m’a conforté dans ma vocation n’aie pas pu, en si peu de temps, se dénaturer à ce point. Mais nous sommes des hommes. Et si c’était établie, cette thèse du suicide me ferait davantage approfondir le sens du mystère qui entoure nos vies», a publié une internaute sur sa page Facebook.

«Sérieux!je ne fais que lire des posts de moqueries depuis l’annonce de la mort de l’évêque de Bafia.

Vous devriez avoir honte, honte de vous moquer, honte de rire du malheur du prochain. Aucun de vous ne sait comment il quittera ce monde, au lieu de tourner cet événement si triste en derision, vous devriez vous interroger sur vous-même. Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé conduisant cet évêque à une telle extrémité si bien sûr la piste du suicide est avérée, mais il mérite un certain respect. Courage à sa famille et amis. Rip Prélat! Dieu reste le seul et unique juge», a déclaré une internaute sur Facebook.

Source: Journalducameroun
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