Les journalistes camerounais sont maudits - SG SNJC

Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, le journaliste Charles Cacharel Ngah Nforgang, Secrétaire national à la Communication et aux alertes du Syndicat National des Journalistes du Cameroun(SNJC), enseignant et acteur politique dénonce et décrie l’attitude passive et laxiste de ses confrères appauvris et maltraités par leurs patrons, leurs collègues. Et par eux-mêmes. En intégralité son coup de gueule.

« Maudits soient les journalistes camerounais. Oui, mais un autre Kamerun est possible. Une autre presse est possible. Comment comprendre que des journalistes, ces personnes libres par essence et chantres de la liberté acceptent de travailler sans salaire ? Comment comprendre qu’ils cumulent un, deux, trois jusqu’à plus de 20 mois d’arriérés de salaire sans oser faire grève, séquestrer leur patron ou barrer la route ? Comment comprendre qu’ils deviennent subitement plus solidaires, plus disponibles à soutenir les mouvements sociaux, les grèves des employés d’autres corps de métier qui parfois ne revendiquent qu’un à trois mois de salaire ? Comment comprendre que certains journalistes soient plus opposés à leur propre syndicat qui est là pour les défendre et enclins à défendre leurs bourreaux de patrons contre ce dernier? Comment comprendre?…Comment comprendre…?

Les journalistes de ce pays sont maudits. Nous sommes tous maudits par le système. Oui, mais le contraire est possible, puisque nous pouvons diagnostiquer le mal. Organisons-nous pour renverser la tendance. Un autre Kamerun est possible. Une autre presse est possible. Prenons le pouvoir »