Il n’y a plus grand monde depuis deux semaines dans les locaux du journal Repères à Yaoundé. L’essentiel de l’effectif a cessé de travailler depuis le 1er juin 2015.
Les principaux responsables de la rédaction que sont le directeur Parfait Siki, le rédacteur en chef Dominique Mbassi ou encore le secrétaire de rédaction Sylvain Andzongo n’ont pas été vus au siège du journal fondé par feu Richard Touna Ombé, situé à « Camair » (Yaoundé) depuis un bon moment.
Tous ou presque sont en grève. Ils réagissent de la sorte pour n’avoir pas obtenu ce qu’ils réclamaient à la directrice de publication Régine Touna, la veuve de Richard Touna.
Entre autres le paiement des salaires dus depuis 5 mois, l’instauration de la couverture sociale pour les employés, de la couverture sociale « pour de nombreux journalistes », la réinstauration des réunions entre la direction et le personnel employé et aussi celle des frais de reportage.
Les grévistes jurent de ne pas reprendre le travail tant que toutes leurs revendications ne seront pas satisfaites. Ce sont des journalistes stagiaires, un préposé à l’édition et d’autres personnes inconnues à la rédaction de l’hebdomadaire Repères qui ont concocté les éditions des 3 et 10 juin 2015. La direction et les employés en colère restent campés sur leurs positions.
Repères a été créé en 2007. Ce journal tiré en quadrichromie était apprécié. Lors de son deuxième anniversaire, son fondateur déclarait que son bébé s’est classé « parmi un certain nombre de titres qui comptent ».
Il concluait, fier, en affirmant que « Repères est un Label ». Repères était alors présenté comme « un produit culturel citoyen qui soit vraiment utile à la communauté nationale ».