Les journalistes du Cameroun sont priés de la fermer au risque d'être "zogotisés".

Martinez Zogo Martinez Zogo a été torturé à mort par ls services de renseignement

Wed, 14 Aug 2024 Source: Aissatou Bouba Dalil

Tout le sérail de Yaoundé est mobilisé à faire taire les journalistes critiques en son endroit et embastiller toute la presse camerounaise.

Un an après l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, l'on assiste depuis quelques mois, à des manœuvres du régime visant à faire taire les journalistes, alors que s'approche la date de l'élection présidentielle de 2025.

Le Conseil national de la Communication, organe censé protéger la presse vient aussi de se ranger dans la catégorie des institutions qui veulent faire taire les journalistes.

C'est en tout cas le point de vue de la cadre du MRC, Aissatou Bouba Dalil.

"Sur les antennes de Radio Monté Carlo, le journaliste Yves Mourousi demandait à Paul Biya ce qu'il aimerait que les Camerounais gardent de lui. Paul Biya répondit qu'il voudrait que ses compatriotes se souviennent de lui comme de "l’homme qui a apporté la démocratie et la prospérité au Cameroun". Trente quatre ans plus tard, le plus vieux président en exercice au monde s'est copieusement assis sur cette promesse à laquelle il n'a jamais cru lui-même!", écrit la femme politique

"À la veille d'une échéance électorale à l'issue incertaine pour le régime dictatorial de Yaoundé qui craint d'être balayé par un peuple fatigué, lassé, enfumé, brisé, torturé, tous les journalistes du Cameroun sont priés de la fermer au risque d'être "zogotisés". Voilà comment le vieux Dictateur entend museler les médias pour tenter de conjurer le sort d'une défaite cuisamment annoncée", ajoute t-elle.

Source: Aissatou Bouba Dalil