Des manifestants anglophones détenus à la prison centrale de Yaoundé entament une grève de la faim pour dénoncer «leur détention illégale». Ils se présentent comme faisant partie de la première vague de ressortissants Du Nord-Ouest et du Sud-Ouest transférés à la prison de Kondengui depuis plus de six mois.
Les motifs de leur grève de la faim sont précisés dans une correspondance adressée lundi, 05 juin 2017, à l’intendant de la prison. Ils y indiquent que depuis le mois de novembre 2016, ils sont «détenus sans inculpation». Ce qui, selon eux, aurait favorisé la perte de leurs emplois, «Nous sommes loin de nos familles et nous n’avons aucun moyen d’assistance ni d’aide, malgré les temps difficile qu’ils traversent. Pendant notre détention, nous avons perdu nos emplois, nos moyens de subsistance. Nos familles se retrouvent à la rue, nos proches ont les cœurs brisés et nous sommes incapables de leur fournir une quelconque assistance ou confort.»
Ces détenus se plaignent par ailleurs du fait que le Tribunal militaire leur réclament «10 000 Francs CFA avant que tout cas ne puissent être porté devant la justice et que les dossiers ne soient transmis à leurs avocats». Les mauvaises conditions carcérales, les tortures physiques et morales, avec pour conséquence des traumatismes, à eux infligées sont d’autres raisons qu’évoquent ces détenus pour justifier leur grève de la faim.
Ci-dessous la lettre adressée à l’intendant de la prison de Kondengui
"/>
- 'J’ai vu Boko Haram couper la tête de mon grand-père'
- Idriss Déby accuse la France de livrer les armes à Boko Haram
- Grossesses et mariages précoces: la face cachée de la guerre contre Boko Haram
- Bouba Vira, le premier Camerounais à avoir déclaré la guerre à Boko Haram
- Un rapport pointe l'affaiblissement de Boko Haram au Cameroun
- Read all related articles