Les leaders religieux adhèrent à la lutte contre le SIDA

VIH SIDA HIV AIDS Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Fri, 22 Jul 2016 Source: fr.allafrica.com

Depuis deux jours, des ministres de culte réfléchissent aux voies et moyens de redonner espoir aux personnes infectées.

Les chiffres sont éloquents 72% de femmes vivant avec le VIH/Sida sont exclues des activités religieuses ou des lieux de culte. 78% sont exclues des activités ou des manifestations sociales. En terme de violence, 61% sont victimes d'insultes et autres menaces verbales. Ces chiffres, les résultats de l'étude sur l'index de stigma réalisée par le Réseau camerounais des associations des personnes vivant avec le VIH (RECAP+), révèlent que la stigmatisation et la discrimination constituent encore des freins majeurs à la prévention du VIH, au traitement et au soutien social.

De peur d'être rejetées par la société, plusieurs personnes refusent ainsi de se faire dépister. Et quand bien elles le font, gardent le silence sur leur statut. Conséquence, le sida, malgré tous les efforts déployés pour le combattre, continue, d'après les chercheurs, d'évoluer de façon exponentielle. Pour résoudre le problème, l'Association camerounaise pour le marketing social (ACMS) réunit à Kribi depuis deux jours les ministres de culte. Imams, pasteurs et prêtres prennent part à un atelier d'information et de sensibilisation des leaders religieux pour la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le Vih.

« Ils sont les garants des valeurs bibliques et coraniques. De par l'héritage qu'ils ont reçu et la charge de leur ministère, ils doivent faire des églises, mosquées et temples des lieux rassurants, réconfortants pour les personnes vivant avec le VIH », a souligné le directeur exécutif de l'ACMS. L'on retient aussi des travaux de Kribi que la lutte contre le Vih/sida sera encore plus efficace si les organisations religieuses s'impliquent entièrement au combat. D'après l'ACMS, elles constituent une véritable force en mesure d'apporter les transformations, de redonner l'espoir et de la compassion à toutes les personnes touchées à quelque niveau que ce soit par le sida.

Etant en contact étroit et permanent avec toutes les générations de la société, et ayant un avis très respecté, les responsables religieux semblent être les seuls à occuper une position qui leur permet d'inverser l'expansion du Vih. En ouvrant les travaux, le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le sida (CNLS), Dr Jean Bosco Elat, a souhaité que le silence soit rompu sur le sujet.

Source: fr.allafrica.com