Les élites du Mfoundi accusent Paul Biya de 'génocide'

President Paul Biya Sourire Paul Biya

Thu, 6 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Une lettre ouverte adressée au Chef de l’État est attribuée au patriarche Mvog-Betsi, Emile Onambélé Zibi qui pour sa part, nie les faits.

Dans une missive rendue publique par le journal l’Épervier Plus signée le 9 septembre 2016 et parue mardi dernier, il ressort un plaidoyer sur la situation critique que connaît le département du Mfoundi depuis la prise du pouvoir par le Chef de l’État, Paul Biya.

«Excellence, les circonstances uniques nous obligent, nous les Bétis, à vous adresser cette correspondance. Ce qui était considéré comme une simple vue de l’esprit apparait désormais comme un génocide. Nos peuples sont dispersés et dilués, nos terres sont confisquées et revendues. Bientôt nous serons sans repaire, sans culture et sans village. Votre pouvoir est en train de devenir tribal et familial, vu que tous les postes de pouvoir et d’argent vont de plus en plus chez les Bulu et les Nanga-Eboko dont les seuls suffrages n’ont jamais suffi pour vos réélections successives aux différentes consultations électorales… » peut-on lire dans ledit mémorandum, dans Le Messager du mercredi 5 octobre 2016.

Le texte, qui contient aussi une stigmatisation forte des Bamilékés serait signé par le patriarche Mvog-Beti, Emile Onambélé Zibi, souligne le journal. Ce que réfute en bloc le concerné qui parle pour sa part de manigance et qui accuse «les ennemis du Mfoundi qui sont derrière ce texte qui m’est attribué. De toute façon, cette affaire ne s’arrêtera pas là», vocifère le patriarche Mvog-Betsi.

Dans la même veine, Philippe Mbarga Mboa, une des élites de premier plan du Mfoundi, émet également des réserves dans cette affaire. «Ce n’est pas le Mfoundi que je connais qui dirait de telles choses sur le Président Biya qui nous a toujours prêté une oreille attentive. Je doute fort que celui à qui on attribue ce document en soit le concepteur», ponctue-t-il.

Toutefois, nombreux sont ceux qui ne rejettent pas en bloc tout ce qui est écrit dans ce document, mais émettent tout de même des réserves.

Source: cameroon-info.net