Afrique média et Royal fm ont saisi le tribunal administratif pour contester les décisions du régulateur.
13 jours après les sanctions du Conseil national de la communication (Cnc), les médias audiovisuels réprimés émettent toujours.
Il s’agit de la chaîne panafricaine Afrique Media, dont le siège principal se trouve à Douala et Royal fm, émettant depuis Yaoundé. Dans une précédente édition de votre journal, Jonathan Nti, le promoteur de la 92.1, la radio sanctionnée, envisageait de saisir les tribunaux pour récuser cette punition du Cnc. Il l’a effectivement saisi et depuis, il est dans l’attente.
«Nous attendons la décision du tribunal administratif. Car, c’est auprès de cette instance que nous avons porté plainte contre le Cnc, concernant notamment le mois de suspension qu’il nous a servi», explique Jonathan Nti, promoteur de Royal fm. D’après ce dernier, «le tribunal a demandé au Cnc de surseoir sa décision, et d’apporter des preuves du sujet pour lequel la radio doit être suspendue.»
Quant à la chaîne de télévision Afrique Media, elle a suivi le même processus que Royal fm. A savoir saisir les tribunaux pour contester les décisions du Cnc. «Nous avons saisi le tribunal administratif. Actuellement, nous attendons une ordonnance du sursis en exécution de la sanction du Cnc.
En sus, nous avons déposé un document au Cnc», relève Patrick Eya’a, directeur de l’information d’Afrique Media. Informé de la situation, Peter Essoka, le président par intérim du Cnc n’est pas resté de marbre.
«Nous avons été informé de ce qui se passe, et nous avons envoyé un document au tribunal administratif pour marquer notre opposition de ce qui est en train d’être fait par ces médias. Je n’ai plus rien à dire à propos. Nous avons déjà répondu à toutes les questions», a déclaré Peter Essoka, joint au téléphone hier depuis la Côte d’Ivoire.
En rappel, le 4 juin, le Cnc a sanctionné certains médias (audiovisuels, presse) et des présentateurs d’émissions. Du côté de Afrique Média, le Cnc a suspendu, Juliane Magne Tadda et Ladan Mohamed Bachir, deux journalistes qui présentaient les émissions « Le mérite panafricain», émission diffusée tous les vendredis à 19h30 ; et «Le débat panafricain», diffusée à 14 h tous les jours. Royal Fm, quant à elle a écopé de trois mois de suspension, ainsi que Martin Marcellin Ateba, présentateur de «Le débat républicain».
Le Cnc accuse les médias sanctionnés de manque d’éthique et de déontologie.