Est-ce le début de la fin pour Amougou Belinga ? Depuis février 2023 où il est dans le viseur de la justice camerounaise, l'homme d'affaires accusé de complicité de torture avait réussi à protéger ses business. Bien qu’en détention à la prison de Yaoundé Kondengui, son groupe de presse semble plutôt bien fonctionner. Le directeur des médias de l’Anecdote, Bruno Bidjang a rénové les plateaux de certaines émissions et annoncé plusieurs innovations.
Le Zomloa des Zomloa état au fond de sa cellule lorsque les Camerounais apprennent qu’il est devenu patron d’une station d’essence. Il aurait acquis par personnes interposées l'Ex station-service socaepe au lieu-dit Immeuble Shell à Yaoundé dans le département du Mfoundi, région du Centre. Selon des sources introduites, il aurait d’ailleurs invoqué la mise en service très prochaine de cette société pour introduire sa demande en libération sous caution qui lui a naturellement été refusée compte tenu de la gravité des faits qui pèsent contre lui.
Désormais la situation semble avoir évolué. Les activités professionnelles d’Amougou Belinga ne sont hors de portée. En effet l’homme qui est présenté comme le protégé du ministre de la justice Laurent Esso et ami personnel du ministre de finances Louis Paul Motaze ne devrait avoir aucun souci pour avoir l'autorisation préalable de reprise d'exploitation de sa nouvelle station-service.
Contre toute attente, le ministre de l'eau et de l'énergie a mis fin au projet d'Amougou Belinga et le menace de représailles s'il outrepasse sa décision. "... Par conséquent je vous demande de bien vouloir vous abstenir d'engager tous travaux de reprise d'exploitation de ladite station-service, faute de quoi je me verrai dans l'obligation de prendre des mesures conservatoires en l'encontre de votre société", a écrit le ministre à la directrice de la socitété Amougou Belinga Petroleum.
Dans le sérail, c’est la fin d’une époque. En effet avec son puissant réseau, personne ne refusait rien à Amougou Belinga. Le très controversé homme d’affaires a financé la majeure partie de ses réalisations avec le denier public et est vraisemblablement un mauvais payeur d’impôt. Alors qu’il était encore au sommet de sa gloire, les cadres de la Direction Générale des Impôts qui ont essayé de le faire payer ses dettes fiscales se sont retrouvés poursuivis par la justice camerounaise. Le ministre des finances avait à l’époque pris son stylo pour faire suspendre la saisie des comptes des sociétés d’Amougou Belinga créant un conflit entre le Directeur général des impôts d’alors et le ministre des finances, Louis Paul Motaze. Ce temps semble révolu.