Depuis le mois de février 2023, le sort de Léopold Maxime Eko Eko, ancien Directeur Général de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) du Cameroun, reste en suspens. Courant septembre de la même année, le juge d'instruction Florent Sikati a décidé de proroger de six mois la détention préventive de M. Eko Eko à la prison principale de Kondengui à Yaoundé. Cette décision fait suite à son arrestation dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, chef de chaîne d'Amplitude Fm.
Pourtant, malgré cette arrestation et sa détention prolongée, Léopold Maxime Eko Eko, n'a toujours pas été relevé de ses fonctions à la tête de la DGRE. Cette situation soulève des questions sur la réaction du président camerounais Paul Biya et sur les motifs de cette rétention prolongée du poste.
Depuis huit mois, le chef de l'État camerounais prend son temps pour nommer un remplaçant à Maxime Eko Eko à la tête de la DGRE. Il est difficile de déterminer si cette lenteur découle d'une réflexion approfondie sur le choix du successeur, ou s'il existe d'autres raisons à cette attente prolongée.
La situation est d'autant plus complexe qu'il n'est pas clair si Paul Biya prévoit de nommer le commissaire divisionnaire Monkouop Mouminou, Directeur Général Adjoint de la DGRE, comme successeur de M. Eko Eko. Depuis l'arrestation de ce dernier, Monkouop Mouminou assure l'intérim à la tête de la DGRE.
L'absence de nomination officielle pour occuper ce poste stratégique suscite des interrogations, car la DGRE joue un rôle essentiel en matière de renseignement et de sécurité nationale. L'attente prolongée d'un nouveau chef pour cette institution crée de l'incertitude et peut avoir un impact sur la continuité opérationnelle de l'agence.
Le cas de Léopold Maxime Eko Eko met également en lumière la complexité du système judiciaire camerounais, où les enquêtes sur des affaires de cette envergure peuvent prendre beaucoup de temps à être menées à bien.
Toutefois, tant que cette situation perdurera, la DGRE continuera de fonctionner sous la direction de Monkouop Mouminou, en attendant une décision présidentielle qui apportera de la clarté à cette situation complexe.