La correspondance a été signée le 19 février par 1 500 conducteurs de moto-taxi, opérant dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Portée par le Syndicat des conducteurs de moto-taxi de la Vina, elle est adressée au Délégué général à la sûreté national, Martin Mbarga Nguelé.
Les motifs de la plainte sont contenus dans Le Jour en kiosque du mardi 1er mars 2016. « Ces personnes dénoncent l’abus et l’arnaque dont ils sont victimes de la part des policiers du Groupement mobile d’intervention N°9 de Ngaoundéré ». Concrètement, disent-elles, « Les policiers du GMI veulent nous pousser à la révolte. Ils nous arnaquent et nous maltraitent au quotidien. Chaque nuit, les conducteurs de moto qui sont interpellés sont contraints de débourser 5000 Fcfa pour entrer en possession de son engin qu’ils arrachent par la force. Ils nous menacent avec leurs armes parfois ».
Les plaignants croient savoir que les policiers en question se sont mués depuis quelque temps en «bandit et ont créé un poste de péage derrière le Cifan sur la route de Belel et un autre poste de contrôle sur la route de Martap où ils exigent le payement de 1000 Fcfa à chaque passage de mototaxi ». Toujours selon eux, « dès 20 heures, ils (les policiers) pistent les motos taxi et ne donnent même pas l’occasion à leur conducteur de présenter les pièces de l’engin. Ils vous invitent seulement au Gmi et sur place vous devez débourser au moins 5000 Fcfa plus les frais de fourrière. Tout ceci sans reçu en contrepartie ». Ils disent vouloir tenir une marche de protestation dans les prochains jours si la situation n’est pas normalisée.
Au poste du GMI de Ngaoundéré, on parle de mauvaise foi : « Je ne suis pas autorisé à vous parler mais sachez que les voitures dont parlent les conducteurs de moto-taxi sont sous cale depuis plusieurs semaines. Ce sont des accusations qui n’ont pas lieu d’être. Mes éléments travaillent dans les quartiers Burkina, Bamyanga et hors du centre-ville », explique le commandant du GMI N°9.