L'activiste ou encore lanceur d'alerte Sébastien Ebala risque gros après ses nombreuses sorties contre le régime de Yaoundé ainsi que quelques uns des activistes ou hommes politiques du pays.
Ayant été arrêté une première fois et ayant fait de la prison, l'on pourrait penser que ce dernier devrait en retrait et chercherait à reconstruire sa vie loin des feux de projecteurs. Mais ce fut tout le contraire et depuis quelques jours ce dernier est à nouveau dans les mailles de la justice et cette fois-ci le motif annoncé est un peu plus coriace que d'habitude.
Il est reproché à l’ancien soutien de Maurice Kamto, d’avoir tenu des propos qui portent atteinte à la tribu. A en croire nos confrère de MMI, Sébastien Ebala a été capturé par les éléments du Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie (SED) et a immédiatement été présenté devant le procureur de la République.
Les faits qui sont reprochés à l’activiste ont été commis le 6 mai dernier. Selon les informations, Dans un direct d’une quarantaine de minutes sur sa page Facebook, Ebala avait insulté les taximen, les femmes ressortissant des communautés des zones anglophones, ainsi que les femmes Bamoun. Il les taxe de « femmes sales qui puent ayant la mauvaise haleine et qui, selon lui, doivent rentrer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest parce que faisait partie des gens responsables de crise sécuritaire ».
« Est puni d’un emprisonnement d’un an à deux ans d’une amende de 300.000 à 3.000.000 de Fcfa celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède à l’incitation des violences contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique », rappel le confrère qui s'inspire du Code Pénal Camerounais.