Pour le président national du Mrc, les élections législatives et municipales prévues en 2025 doivent avoir lieu à date échue. « Dans le contexte d’obscurantisme et de lâcheté du régime RDPC, ou les élections vont par embuscade, la position de notre parti est claire et solennelle. Le MRC exige respect du calendrier électoral, pour la tenue des législatives et municipales en 2025 », a déclaré le président Maurice Kamto. Il fustige la prise en otage du calendrier électoral confisqué au mépris de tous les acteurs politiques et des Camerounais. Pour lui, « rien ne peut justifier le report des élections législatives et municipales ».
Au cours de son point de presse, l’opposant a énuméré cinq arguments clés pour justifier sa position. Selon lui, « les échéances électorales législatives et municipales sont connues depuis 5 ans » et « le délais est suffisant entre les élections législatives et municipales d’un côté, et l’élection présidentielle de l’autre ». Le président du Mrc soutient que « le report des législatives et municipales seraient sous l’angle du droit constitutionnel, une forfaiture ». En plus, il souligne que « l’argument financier ou budgétaire n’est pas pertinent car le report couterait plus cher à l’Etat ».
Enfin, « la prorogation des mandats des députés et des conseillers municipaux, enlèverait aux citoyens camerounais, le choix du renouvellement de leurs élus locaux, et du choix de leur représentant à l’assemblée nationale », a martelé Maurice Kamto. Entre les deux élections, si l’on s’en tient au calendrier normal, il huit mois d’écart. La crainte, c’est que comme à habitude, le régime Biya n’inverse les choses et n’organise la présidentielle 2025 avant les législatives et les municipales. Dans la pratique, cela aurait pour conséquence de placer Maurice Kamto dans une situation inconfortable, parce qu’en l’état actuel des choses, son parti n’ayant aucun élu, sa candidature à la présidentielle serait indépendante et, pas sûr qu’il réussisse à obtenir le nombre de signatures nécessaires pour ce faire. Une hypothèse que le patron du Mrc balaie du revers de la main : « tout ce que nous voulons, c’est que la loi soit respectée », dit-il.