Les points importants de la sortie d'Issa Tchiroma

Le candidat à la présidentielle 2025 s'est à nouveau adressé à la nation. Issa Tchiroma Bakary enchaîne les communications. La nouvelle, qui date de quelques heures seulement, est analysée par l'activiste Jorel Jacques Zang.

Zang a d'abord relayé quelques parties du discours de Tchiroma : « Depuis je suis resté silencieux, j'ai écouté. J'ai observé. Il est donc de mon devoir aujourd'hui de briser ce silence. Je m'adresse à vous avec sérieux, solennité et respect. Le 12 octobre 2025, vous avez parlé. Tu as fait ton choix et pour avoir osé défendre ce choix, certains Camerounais sont tombés sous les balles d'un régime désespéré (…).

Ils sont tombés dans les rues de nos villes, chassés, battus, torturés. Ils sont tombés pour que la vérité vive. Ils étaient mineurs, jeunes adultes, pères et mères courageuses. Ils étaient Camerounais.

Ce sont nos martyrs. En leur mémoire, en hommage à leur sacrifice et en fidélité à notre serment commun, je vous invite à observer le vendredi 21 novembre 2025, un jour national de deuil. Ce jour sera un jour férié sur tout le territoire national. Aucune entreprise, bureau ou service administratif ne devrait fonctionner. Ce ne sera pas un jour ordinaire. Ce sera un jour de silence, de souvenir et de réflexion.

Je vous invite à observer une minute de silence à midi pile (12h00 PM), sur tout le territoire national et dans la diaspora, unis dans le chagrin, mais debout dans la dignité. Ce vendredi 21 novembre prochain ne sera pas seulement un hommage. Ce sera un acte de résistance, une offrande collective en mémoire de ceux qui sont tombés (…) Je le déclare fermement : je ne trahirai pas. J'ai reçu un mandat clair du peuple : défendre la vérité des urnes et s'engager dans la reconstruction morale et politique du Cameroun.

Je dédie le reste de ma vie à accomplir ce serment de loyauté au peuple camerounais. Le régime sortant a choisi de jurer sur la bible après avoir volé une élection. Ce parjure scelle sa propre fin. Ce n'est pas notre rôle de le sauver. On ne négocie pas avec le déshonneur. Nous ne légitimons pas le vol électoral à travers des manœuvres en arrière-salle.

Et je le répète, pour que personne ne doute : je ne vais pas reculer. Je ne négocierai pas. Je ne capitulerai jamais ».

Le moment venu pour Zang de donner son propre avis que la rédaction de CamerounWeb relaie pour les lecteurs.

Comme je le disais tantôt, le Tchiroma ne parle pas pour plaire, mais il parle en son temps et une fois de plus, il vient de faire une sortie monumentale que nous allons décortiquer ensemble.

Avant toute chose, vous pouvez observer qu'il a bonne mine par rapport à la dernière fois, preuve qu'il se porte mieux et c'est tout le bien que nous lui souhaitons car le combat ne fait que commencer.

Maintenant, sa sortie se résume en 3 parties principales. Premièrement, il réaffirme qu'il est bel et bien le président élu donc son élection à la tête du pays ne souffre de rien. Ensuite, il met tous nos compatriotes morts au cours des manifestations post-électorales au cœur de son message en les élevant au prestigieux rang de "martyrs du Cameroun" tout en demandant au peuple du changement d'observer en leurs illustres mémoires une journée de commémoration nationale. Enfin, il renouvelle une fois de plus qu'il est plus déterminé que jamais à poursuivre ce combat pour le changement jusqu'à sa dernière goutte de sang tout.

En clair, il n'est pas achetable. Une véritable gifle à l'aigreur et à l'amertume de ceux qui n'arrivent pas à sentir l'odeur de Tchiroma.