Un autre incident entre populations et hommes en tenue ! La scène s’est produite le 2 mars 2016 à Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-ouest, au cours d’un contrôle routier.
Le Jour qui relate les faits deux jours plus tard, indique que « l’incident éclate vers 18h, au lieu-dit Mile 90 cheik point, sur l’axe Bamenda –Bali. Sur cette route qui va jusqu’au Nigéria voisin, le chauffeur de taxi Babila Joseph Gana, dit avoir été stoppé par une équipe de contrôle ».
Selon le témoignage du conducteur de taxi, « le premier gendarme a bien vérifié mes pièces et m’a laissé partir. Mais son collègue m’a de nouveau interpellé et cette fois-là, en colère, j’ai refusé de donner mes pièces ».
Mais des policiers ayant assisté à la scène affirment que Babila Joseph Gana a refusé de présenter ses papiers. S’en suit alors une vive altercation entre le conducteur de taxi et le gendarme. « Pendant que le gendarme est soutenu par ses collègues, ce sont les populations riveraines, les moto taximen, les taximen et d’autres curieux qui volent au secours du taximan. Une vive bagarre éclate.
Un inspecteur de police, le premier à intervenir pour soutenir le gendarme Kanté face à son adversaire, opère un repli au Groupement mobile d’intervention (Gmi) de Bamenda et appelle les renforts. Entre temps, les populations ont démoli le véhicule du policier. Au cours de cette rixe, l’arme d’un des gendarmes, une Kalachnikov, a disparu, avec sa cartouche de 30 munitions », raconte notre confrère.
Les quatre gendarmes auront la vie sauve grâce à l’intervention de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (ESIR), arrivée très rapidement sur les lieux. Le Jour fait savoir que le colonel Beyegue, le commandant légion du Nord-ouest, le commissaire divisionnaire, Emile Gousmo, et le délégué régional de la Sureté nationale sont arrivés sur les lieux et une enquête a été ouverte.