Le 15 février 2017, le département ministériel dirigé par Basile Atangana Kouna a rendu public, une liste de 100 personnes retenues pour une formation de techniciens et d’ingénieurs. Ceci pour le projet d’électrification de 166 localités par systèmes solaires photovoltaïques. Seulement plusieurs dénoncent le fait que la part belle revienne aux originaires de la Mefou et Akono le département d’origine du ministre.
La position des proches de Basile Atangana Kouna, le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), est claire et ferme, pour ce qui est de l’affaire de recrutement au sein du département ministériel qui anime la toile depuis le 15 février dernier.
Accusé de tribalisme du fait de la présence de personnes originaires d’une même tribu sur la liste des personnes devant suivre une formation de techniciens et d’ingénieurs pour le projet d’électrification de 166 localités par systèmes solaires photovoltaïques, les proches du MINEE, rencontrés par Mutations édition du 20 février 2017, parlent d’un faux procès qu’on lui intente.
«Les candidats ont été retenus suite à un appel à candidatures. Leur formation ne débouchera pas automatiquement sur un emploi. Sur la première liste il n’y a qu’un ressortissant de la Mefou et Akono contre sept sur la liste additive»., déclare la source.
Sauf que pour de nombreux internautes, Basile Atangana Kouna, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (MINEE), a bel et bien été «tribaliste». Comme le rapporte Mutations, la liste rendue publique le 15 février 2017, «ferait d’après une foule d’internautes, la part belle aux originaires de la Mefou et Akono le Département d’origine du ministre, soit plus de 60%, selon une organisation de défense des droits humains».
Dans son édition du 20 février 2017, le Quotidien Emergence qui parle aussi de cette affaire écrit que «la liste additive est un véritable choc. Car, la quasi-totalité des 30 noms qu’elle contient ont une consonance qui rappelle une seule ethnie».
À cela, la source proche du MINEE répond: «le projet en question a été géré par un anglophone du Nord-Ouest M. Asangi. Le ministre n’a fait que signer les listes qu’il lui soumettait. On y retrouve évidemment des anglophones. Les réseaux sociaux font de la manipulation sur ce dossier. Je dois même vous avouer que les jeunes de la Mefou et Akono sont furieux d’être lésés sur les listes rendues publiques. Mais le ministre est un serviteur de la nation et non de son ethnie».
Pour rappel il faut noter que le décret n°82/407 du 07 septembre 1982 permet au ministre de la Fonction publique de fixer les quotas par Régions dans les concours administratifs. L’arrêté du ministre de la Fonction publique du 4 octobre 1982 et réactualisé le 20 août 1992 fixe les quotas en fonction des Régions. Il prévoit 5% pour l’Adamaoua, 18% à l’Extrême-Nord, 7% au Nord, 15% au Centre, 4% à l’Est et au Sud, 13% à l’Ouest, 12 % au Littoral, 12% au Nord-Ouest et 8% au Sud-Ouest.