Les révélations explosives sur le "pouvoir noir" de Ferdinand Ngoh Ngoh au Cameroun

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Tue, 16 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

D'après des documents révélés par l'analyste politique Boris Bertolt, le secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh aurait reçu en 2019 de Paul Biya les pleins pouvoirs pour gérer l'appareil d'État camerounais. Une délégation de signature permanente qui expliquerait bien des dérives et scandales survenus ces dernières années.

C'est un décret présidentiel datant du 5 février 2019 qui accorderait à Ngoh Ngoh cette prérogative hors-norme. Dans ce document, Paul Biya lui confierait rien de moins que "la gestion de l'État du Cameroun", selon les mots chocs de Boris Bertolt.

La délégation en question couvrirait des domaines d'une extrême sensibilité : nominations jusqu'au rang de directeur adjoint à la présidence, gestion des entreprises publiques, publication au journal officiel, voire révocations de fonctionnaires.

Mais l'article 3 de ce décret confierait également à Ngoh Ngoh un pouvoir quasi-discrétionnaire, lui permettant de "discriminer lui-même les affaires qu'il estime opportun de réserver à la signature du président". Un blanc-seing pour régner en véritable homme-providence sur l'appareil étatique !

Cette bombe politique permet selon Bertolt d'"expliquer l'origine des hautes instructions et désormais hauts accords" qui ont conduit à bien des scandales. L'analyste met ainsi directement en cause Ngoh Ngoh dans les affaires de la CAN 2019 avortée, de la Task Force Covid, du scandale Glencore ou encore du rebondissement Savannah Energy.

Pire encore, Boris Bertolt l'accuse d'être le véritable instigateur de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo en 2022, dans une tentative présumée de renverser le pouvoir de Paul Biya !

Des allégations d'une extrême gravité qui, si elles étaient avérées, confirmeraient l'existence d'un réel "pouvoir noir" occulte au sein de la présidence camerounaise. Un coup de semonce pour le vieux lion confronté à l'hubris dévorante de son ancien bras droit ?

Si ces révélations venaient à être démenties, elles n'en témoigneraient pas moins des profondes fractures qui minent la présidence Biya, rongée par les luttes de clans et d'influence. Une crise de régime qui pourrait bien se dénouer dans la douleur pour la suite.

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