L’ambiance était n’était pas ordinaire le 13 décembre 2016 à l’entrée de l’université de Douala à la Cité-Sic. C’est que les personnels retraités de l’établissement, 25 au total, ont pris d’assaut ce lieu pour observer un mouvement d’humeur. Réunis sous un collectif, elles sont arrivées avec des pancartes à la main où étaient consignées leurs revendications.
La Nouvelle Expression (LNE) parue le lendemain, indique sur ces pancartes on pouvait lire «Nous sommes des êtres humains avec des enfants à nourrir. Arrêtez de torturer ceux qui ont contribué à l’évolution de l’université; nous en avons marre des promesses fallacieuses de monsieur le Recteur».
A en croire Bertrand Houka, porte-parole des grévistes, parmi eux, «il y en a qui ont 17 années de congés impayés, pis encore même 35 ans et le retenu de leur salaire n’a jamais fait l’objet d’aucun versement à la CNPS», explique-t-il en indiquant que c’est la raison de leur mouvement d’humeur.
Depuis avril 2016, le collectif exige le paiement de la pension retraite. Après le recteur de l’université de Douala, Pr François Xavier Etoa, les grévistes ont saisi le gouverneur de la région du Littoral, sans pour le moment, avoir satisfaction.
«Le recteur avait fait savoir qu’en septembre, le problème serait résolu, malheureusement, rien n’a été fait. Malgré nos multiples démarches, aucune suite favorable n’a été faite», s’insurge Jean Paul Ndémi, l’un des manifestants. Aussi préviennent-ils qu’ils vont observer leur grogne jusqu’à la mort s’il le faut. Selon le porte-parole, ils ne parviennent pas à rencontrer le recteur depuis quatre mois. Une situation qui ne les décourage pas, bien au contraire. «Nous serons là tous les jours», averti ce dernier.