En dehors de la route Ngaoundéré-Moundou(Tchad), principalement le tronçon Malang-Madinkoum, les routes de la région de l’Adamaoua sont en mauvais état. Le constat a été fait au terme d’une descente sur terrain des reporters de l’Œil du Sahel (LDS). «Avec plus de 1 080 500 habitants, d’après le recensement de 2012, sur une superficie de 63 701 km², l’Adamaoua n’a, en ce 21e siècle, aucune route à gestion régionale bitumée», fait remarquer LDS.
Le journal fait savoir que les routes reliant les différents départements son en terre, exception faite de celle qui relie «le département du Djérem et celui du Mayo-Banyo a été réhabilitée en 2014» dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures routières. Les travaux d’autres axes prévus en 2014 n’ont jamais démarré. «Le tronçon Ngaoundéré-Bélel est un exemple de ces chantiers routiers abandonnés», dit notre confrère.
La faute une fois de plus à certains fonctionnaires véreux. Selon des informations du bihebdomadaire, à la délégation régionale des marchés publics, «Les fonds alloués aux travaux sur cet axe routier auraient été distraits dans un premier temps. Nous avons forcé pour que l’entreprise commence le travail. Une chose qui est en train d’être faite. Cette entreprise n’a jamais fait le point sur la gestion de 713 000 000 Fcfa affectés au projet d’aménagement de ce tronçon long de 120 km».
La situation est telle que le Délégué régional des Travaux publics la qualifie d’alarmante. «Les routes dans l’Adamaoua sont en majorité construites en terre. Les quelques-unes qui, goudronnées sont soit étroites, soit mal ou pas du tout entretenues. Nous faisons de notre mieux pour qu’en 2016, la situation change», explique Jean Marie Mpoam.
Décrivant l’état piteux de ces routes, un usager indique que «sur la plupart des routes, il n'y a pas de terreplein central, ni de ligne blanche au milieu de la route pour borner la largeur de la voie. C'est donc la densité du trafic dans un sens comme dans l'autre qui détermine la limite de chacune des voies».
«Un coup dur pour les échanges commerciaux avec les pays voisins», déplore le journal qui souligne également que l’état des axes est un frein pour l’acheminement des marchandises telles que des denrées périssables des bassins de production vers les grands lieux de consommation.