Les sectes inondent les universités : des étudiants de Ngaoundéré dénoncent 'des faits graves'

Des étudiants dénonçant la présence des sectes à l'université

Tue, 2 May 2023 Source: Diplomatude-millenium

Les étudiants de l'Université de Buea ont paradé à l'ouverture des jeux universitaires de Ngaoundéré avec un message pour le moins inattendu. Sur l'une de leurs pancartes on pouvait lire, "Non aux sectes en zone universitaire" . Le cercueil et les tenues arborées lors de cette parade ont terminé d'élucider s'il en était encore besoin le message des cops de Buea.

Les étudiants de cette université d'État au Cameroun disent en avoir ras le bol de la dictature et de la prolifération des sectes ésotériques au sein de leur campus. "Ils vous promettent les meilleurs résultats académiques, possibles, beaucoup d'argent, un bon emploi, mais en retour vous obligent à verser du sang humain, vous soumettent à des pratiques sexuelles abjectes et inhumaines", confie un étudiant de l'université de Buea qui a requis l'anonymat.

"Ce qui rend le combat difficile c'est que la plupart des enseignants et responsables de l'université sont membres influents de ces sectes très puissantes avec une grande capacité de nuisance", poursuit l'étudiant qui dit lui même avoir été contraint d'adhérer dans une de ces sectes qui prolifèrent à Moliko avant d'en quitter les rangs.

Le jeune homme qui se confie à nous dit être aujourd'hui harceler par des "frathers" membres de son ancienne secte.

Au Cameroun, il est admis dans une partie de l'opinion publique que l'ascension sociale, dépend de son appartenance à une secte ésotérique ou un réseau mafieux. Et comme pour corroborer cette idée populaire, l'ouvrage de Charles Ateba Eyene intitulé Le Cameroun sous la dictature des loges des sectes du magico-anal et des réseaux mafieux: de véritables frein contre l'émergence en 2035. Un ouvrage qui a suscité la controverse en même temps qu'il a jeté un pan de lumière sur les pratiques, de certaines organisations ésotériques qu'une partie de l'opinion accuse d'avoir pris le Cameroun en otage.

Le phénomène des sectes ésotériques au Cameroun est très répandu; si bien d'ailleurs que les légendes urbaines finissent souvent par revêtir le visage de la réalité. En janvier 2023, un homme en tenue d'Adam, est sorti du bureau du ministre Nganou Djoumessi en charge des travaux publics.

Le jeune homme identifié comme cadre au ministère des travaux publics tempête, et malgré l'action des policiers qui s'y prennent à plusieurs pour le sortir du cabinet ministériel n'en démord pas. Il accuse le ministre de bloquer sa carrière pour la seule raison que ce dernier refuse d'adhérer à la Rose croix ou à la Franc maçonnerie; deux organisations ésotériques que la chronique populaire accuse d'êtres des organisations sataniques. La vidéo de ce scandale fera vite le tour des réseaux sociaux.

Source: Diplomatude-millenium