Les serveurs d'Amougou Belinga: comment cet outil censé sécuriser ses données livré aux limiers

C’est vers midi jeudi ,qu’une longue patrouille mixte gendarmes-policiers a foncé en direction de la périphérie de la ville. L’on a alors aperçu nettement derrière l’une des pick– up, la tête du Zomloa entre autres détenus. Le temps d’apprendre que la horde se rendait sur les lieux du crime pour la reconstitution.

Puis, alors qu’ils étaient à mi-parcours, un changement de cap est opéré . Le cortège est redirigé vers l’immeuble Ekang, siège du groupe l’Anecdote. La reconstitution venait ainsi d’être reportée sine die et une priorité nouvelle donnée à l’escouade: perquisitionner une nouvelle fois dans le nouveau building.

Arrivés donc en ce lieu soupçonné d’avoir servi de centre de torture sur Martinez Zogo, les pandores se sont remis à la fouille; et ce par devers Amougou Belinga, lequel faisait des gestes de main, histoire de rassurer son personnel. Cette fois pourtant, comparée aux premières : cette descente est des plus pointilleuse: procéder à d’autres interpellations sur la base de l’exploitation d’un serveur saisi au domicile d’Amougou Belinga.

Véritable centre névralgique pour le déploiement du Zomloa, ce serveur lui servait à enregistrer certaines personnalités et lui permettait un dispatching d’ordres stratégiques à son personnel. Son importance est tel que dès l’arrestation du Zomloa, il a été désactivé sans doute pour brouiller les pistes. Et n’eût été l’expertise sollicitée des ingénieurs de l’ANTIC, le SED n’aurait tracé le véritable rôle du personnel actif autour du Zomloa.

C’est en s’appuyant sur les enregistrements de ce serveur que le filet s’est refermé sur la Directrice générale de Vision Finance et le DAF, Mélanie Bibanga, Ines Belinga (porte-parole) Fouda Abega (l’homme de mains) mais aussi une dizaine d’autres cadres aussitôt interpellés.