Une liste composée de hauts commis de l’Etat, de dignitaires religieux, de chefs traditionnels et d’une certaine diaspora favorable à la sécession dévoile les noms et les montants transférés par les différents contributeurs.
A la Direction générale de la recherche extérieure où le dossier est entrain d’être bouclé pour la présidence de la République, l’on parle des accointances avec des personnalités à la réputation insoupçonnée.
Le 14 juillet dernier, alors que la nation entière, dans une liesse générale, communiait avec ses forces de défense et de sécurité pour la neutralisation du redoutable chef du groupe armé sécessionniste « Red Dragons » Field Marshall, dans le camp séparatiste, une levée de fonds avait cours.
C’est l’exploitation des téléphones (environ 5 selon notre source), de celui dont le corps avait été exposé à Kumba au lendemain de sa mort qui, davantage va attirer F attention des fins limiers de la Direction générale de la recherche extérieure et de l’Agence nationale d’investigation financière.
Selon des informations concordantes, la bagatelle de plus de 500 millions Fcfa mobilisée en moins de 24 heures. Une bonne partie de cette cagnotte directement envoyée dans les différents comptes « mobile money » du terroriste. Un fait d’abord banal mais qui va susciter l’intérêt des enquêteurs stupéfaits de découvrir la collusion avec l’ennemi de plusieurs hauts commis de l’Etat originaires des deux régions en crise.
Sur la liste des financiers locaux de la crise anglophone que l’on dit en route pour le palais de l’Unité, le nom d’une élite qui avait déjà transféré 32 millions de Fcfa pour la même cause en décembre 2021, dans le compte de No Pity.
Des mouchards confirment les noms de directeurs généraux d’entreprises publiques, de directeurs d’administration centrale, de leaders politiques, d’opérateurs économiques, de chefs traditionnels et d’hommes de Dieu. Ce qui a levé un vent de panique au sein de l’establishment anglophone. Surtout que jusqu’ici, des suspicions pesaient chez certaines personnalités de duplicité dans la recherche des solutions de paix et de leur sincère implication dans cette crise.
Notre source qui confirme des soupçons jusqu’à certains anciens et membres de Factuel gouvernement, parle également de la forte implication d’une certaine diaspora camerounaise. Dans ce dernier registre, on cite pêle-mêle Assong Christentia, Atlanjo Fidelis, Korneta Elvis, Metunge Ekoine-zoge, Konfor Bernard, Sama Thomas, Fondi Robert, Ndeh David, Abongwa Fla- riscine, Iya Marianta, Camatra Edwin, Ki- sob Gertrude. Ekinde Epie Eugène, Nkuh Florence…
Des noms auxquels se joignent Christ Anu, Cho Ayaba, Mark Bereta et bien d’autres qui se sont appropriés la commission d’exactions d’une barbarie inouïe sur les populations civiles et les forces de maintien de l’ordre et de défense au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Dans un tel contexte, la sincérité de la lettre de remerciements adressée au président de la République par les représentants des jeunes du Lébialem à la suite de la mort de Field Marshall, ou encore la mobilisation il y a trois jours des chefs traditionnels de ces localités, questionne.
Si ce n’est un contrat de dupes, comment comprendre la désapprobation des atrocités au Noso le jour et expliquer la forte mobilisation de ses fils dans les collectes de fonds, servant la cause séparatiste la nuit tombée ? Le dénouement de ce dossier promet déjà des révélations fracassantes sur le rôle trouble joué par l’élite anglophone dans la perpétuation de cette crise, apprend-t-on.