120 milliards de FCFA. C’est le montant que le Trésor public va débourser en termes de subventions accordées aux établissements publics administratifs et autres entités pour l’année 2017. Sur les 163 structures qui doivent bénéficier de l’appui de l’Etat, c’est le compte d’affectation spéciale du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) qui caracole en tête du classement avec une enveloppe de 10 milliards de FCFA.
Ce compte dédié à la modernisation de la recherche universitaire a été créé par le chef de l'Etat le 08 avril 2009. L’allocation de ce compte est régulièrement versée sous la forme d’une allocation financière trimestrielle aux enseignants chercheurs des Universités d’Etat. En 2014, par exemple, c’est 14 milliards de F CFA qui ont été répartis aux enseignants chercheurs. Les autres grosses poches de dépenses concernent la Communauté urbaine de Yaoundé et celle de Douala qui occupent par ordre de mérite le haut du classement avec des enveloppes de 6,4 et 6 milliards de FCFA.
Les communautés urbaines de Bamenda et Buea vont recevoir respectivement 777 millions et 724 millions de FCFA. Ebolowa et Edéa vont recevoir respectivement 561,5 millions et 350 millions de FCFA. Parmi les communes, Garoua, Maroua et Ngaoundéré vont bénéficier de 2,4 milliards de FCFA. Pendant ce temps, Limbe, Bafoussam et Kribi s’en sortent avec 1,9 milliard. Tandis que Meyomessala et Sangmélima vont toucher 298 millions de FCFA.
Après l’administration territoriale, c’est encore le secteur de l?enseignement supérieur qui se taille la part du lion avec une subvention de 3, 8 milliards pour l’université de Yaoundé I, 2,8 milliards pour Douala, 2,4 milliards pour Yaoundé II à Soa, 2,05 milliards pour Ngaoundéré, 2 milliards pour Buea, 1,9 milliard pour Maroua et 1,5 milliard pour Bamenda, la toute dernière université créée au Cameroun. En matière de lutte contre corruption, la Commission nationale de la lutte anti-corruption (Conac) s’en tire avec une enveloppe de 2,3 milliards. Un avantage financier que ne connaît pas l’Agence nationale d’investigation financière (Anif). Montant de la subvention : 750 millions de FCFA.
Santé et formation
Dans le secteur de la santé, c’est le Centre international Chantal Biya (Circb) qui se taille la grosse part avec une subvention de 1,9 milliard de FCFA. Le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé vient en seconde zone avec 1,3 milliard. Le Centre pasteur lui, se contente de 450 millions. Les Centres régionaux d’hémodialyse ne sont pas plus lotis. 200 millions pour Bafoussam, 300 millions pour Bamenda, 200 millions pour Bertoua, 300 millions pour Buea, idem pour Maroua, 200 millions pour Ngaoundéré.
Le même montant est affecté pour Ebolowa. Parmi les grandes écoles, c’est l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) qui bénéficie de la plus grosse subvention d’un montant de 2,5 milliards de FCFA. Vient en deuxième position Polytechnique (600 millions de FCFA). L’Ecole pratique d’agriculture de Binguela et celle des sciences agroindustrielles reçoivent respectivement 500 et 600 millions de FCFA.
Rappelons que la tutelle financière a pour objet d'apprécier les opérations de gestion et incidence financière des établissements publics administratifs, et d'examiner a posteriori les comptes des autres catégories d'entreprises du secteur public et parapublic. Elle est exercée par le ministère chargé des Finances pour les établissements publics administratifs, les sociétés à capital public ayant l'Etat comme unique actionnaire, ainsi que les sociétés à capital public et les sociétés d'économie mixte, où l'Etat détient au minimum 25 % du capital.