Les forces israéliennes semblent se concentrer sur la zone nord de la bande de Gaza, à Beit Hanoun, et s'enfoncent un peu plus au sud à partir de là.
Je me trouve à Sderot, la ville frontalière israélienne qui surplombe Gaza.
Les tirs d'artillerie lourde en direction de Gaza se poursuivent.
La batterie israélienne située près d'ici tire plusieurs fois par minute.
La ville elle-même est presque déserte.
La plupart des civils sont partis ou ont été évacués.
L'armée israélienne a déclaré qu'elle augmentait le rythme des opérations.
Les vidéos en provenance de Gaza samedi matin et ce que l'on pouvait voir le long de la zone frontalière vendredi soir montrent qu'il s'agit d'un bombardement de très grande ampleur.
Mais la coupure des communications signifie qu'il est très difficile de savoir exactement ce qui se passe.
Par exemple, j'ai parlé aux Nations unies qui ont pu communiquer avec leur bureau principal dans le sud par téléphone satellite, mais comme il n'y a pas de communication interne, elles ne peuvent pas se connecter avec leurs bureaux régionaux qui s'occupent de leurs opérations d'aide - actuellement complètement suspendues - pour voir comment elles se déroulent.
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Mais pour autant que nous puissions en juger, l'opération se poursuit.
S'agit-il d'une offensive terrestre ? Je ne pense pas qu'il faille trop s'attarder sur les définitions de tout cela. Lorsque nous avons vu le renforcement militaire, la mobilisation de plus de 300 000 réservistes, nous avons pensé que nous allions assister à une invasion tous azimuts de Gaza.
Je pense que ce qu'ils sont en train de faire, c'est de nettoyer des zones de Gaza, rue par rue. D'après le ton des commentaires de l'armée israélienne, j'ai eu l'impression qu'elle mettait l'accent sur le fait qu'elle continuerait à pousser et qu'il s'agissait d'une "revanche".
Je pense que l'on peut parler d'un raid très étendu ou d'une offensive terrestre. Il s'agit certainement d'une opération militaire de très grande envergure.
La poussée d'Israël sur le terrain va certainement aussi tuer des civils palestiniens.
Plus ils tueront de Palestiniens, plus l'indignation sera grande ailleurs au Moyen-Orient, dans les pays amis d'Israël comme dans ses ennemis.
Cela ne garantit pas que la guerre s'étendra. Mais elle accroît la volatilité et l'incertitude dans une région déjà fragile.