Trois jeunes footballeuses gabonaises ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt à Oyem, au nord du Gabon, pour des actes contraires à la pudeur et aux bonnes mœurs. Les autorités judiciaires ont ouvert une enquête suite à la diffusion d'une sextape mettant en scène deux des joueuses, âgées de 17 et 18 ans.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la relation entre les deux jeunes filles a été facilitée par une troisième joueuse, âgée de 20 ans, qui a également été arrêtée et poursuivie pour détournement de mineure. Les trois jeunes femmes évoluent dans le club de football féminin d'Oyem AC.
La Fédération gabonaise de football (Fégafoot) a condamné fermement ces actes et a réaffirmé son engagement à lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination dans le football. Dans un communiqué, la Fégafoot a déclaré qu'elle « prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger l'intégrité et la dignité de ses joueuses et de ses joueurs ».
Le club Oyem AC s'est également désolidarisé de cette affaire, affirmant que « les actes commis par les trois joueuses sont contraires aux valeurs et aux principes du club ». Le club a également annoncé qu'il prendrait des mesures disciplinaires à l'encontre des joueuses concernées.
Cette affaire a suscité de vives réactions au Gabon, où les questions liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre sont souvent taboues. Certains ont appelé à une plus grande tolérance et à une meilleure compréhension des questions liées à la sexualité, tandis que d'autres ont condamné fermement les actes des jeunes femmes et ont appelé à des sanctions sévères.
Les trois joueuses risquent jusqu'à deux ans de prison et une amende de 5 millions de francs CFA (environ 7 600 euros) pour atteinte à la pudeur et aux bonnes mœurs, ainsi que pour détournement de mineure. L'enquête se poursuit et les autorités judiciaires ont appelé à la retenue et au respect de la présomption d'innocence.