Vivien Frédéric Koloto (18 ans) est ce jeune footballeur qui a agressé le policier dans l’établissement lors des examens d’Éducation physique et sportive (EPS), devant des élèves qui criaient à tout bout de champ. Le spectacle était tellement humiliant pour la police que le sportif a été arrêté et jeté en prison sans autre forme de procès.
Il a pris l’initiative d’écrire ensuite une lettre d’excuses dans laquelle il a mentionné les noms de Paul Biya, Martin Mbarga Nguélé, Samuel Eto'o Fils, etc. L’avocat Me Christian Bomo Ntimbane explique un peu l’enjeu : « Affaire de violences sur un policier. Pas de manipulation, seul le juge accorde des excuses lors de la commission d'une infraction.
Il y a quelques temps, l'opinion publique a été choquée de voir les images d'un voyou raclant brutalement un policier dans l'exercice de ses fonctions. Ce matin, une prétendue lettre d'excuses est mise en circulation pour essayer de manipuler l'opinion.
Il y a lieu de rappeler que l'acte posé est grave et ne saurait être traité comme une banale affaire. Il s'agit d'une agression sur un agent public, dépositaire d'une mission de service public dans l'exercice de ses fonctions, faits constitutifs d'infraction.
Les infractions en droit camerounais sont réglées devant les juridictions et non par le président de la République ou le délégué général à la sûreté nationale. Ainsi s'agissant d'une présentation d'excuses, elle ne peut se faire que devant le juge qui accordera si la loi et les faits le permettent des circonstances atténuantes et non pas l'absolution de l'acte.
Brutaliser allègrement un policier dans l'exercice de ses fonctions est une atteinte à l'autorité de l'État dont la relativisation ébranlera les fondements de la République, si des sanctions exemplaires ne sont pas prises contre ce délinquant.
On ne frappe pas sur les citoyens encore plus sur les autorités publiques. Autant nous condamnons les bavures policières et d'autres actes de torture dont ils sont les auteurs sur des citoyens, autant nous condamnons tout acte de violences sur des forces de l'ordre.
On ne saurait mettre en prison, ce qui a été salué dans le cadre de l'assainissement de nos mœurs, une jeune fille qui se dénudait sur ses vidéos et laisser libre un jeune qui a exercé des violences sur un policier. Son emprisonnement doit servir de leçon à cette jeunesse qui se permet de plus en plus tout.
Proverbes 17:15 : "Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l’Éternel" », termine l’acteur de la société civile Me Christian Bomo Ntimbane.