L’affaire Martinez Zogo a pris une nouvelle tournure depuis vendredi. Les avocats d’Amougou Belinga et Maxime Eko Eko ont tenté d’obtenir la libération de leurs clients en brandissant une ordonnance de main levée de détention provisoire qui s’est révélée fausse par la suite. Furieux de voir Amougou Belinga croupir encore en prison, Me TCHOUNGANG contre toute attente appelle à l’arbitrage de Paul Biya dans une affaire d’assassinat de journaliste pendante devant une juridiction militaire.
« C’est la nouvelle piste du juge qui inquiète tout le monde. On ne veut pas que la vérité apparaisse. Un juge ne peut pas rétracter sa propre décision. C’est impossible. La décision peut éventuellement être réformée en cours d’appel sauf que dans ce cas-ci il n’y a pas d’appel possible en matière de main levée de mandat. Cest un scandale judiciaire et républicain. C’est une atteinte à l’indépendance de la justice. C’est une insulte à l’intelligence des enfants de ce pays. Il faut arrêter ça avant que ça dérape. C'est pour cela que j'en ai appelé à l'arbitrage du président de la République », a-t-il laissé entendre sur RFI.
Selon des sources proches du dossier Paul Biya n’a pas entendu les pleurs de Me TCHOUNGANG pour se saisir de l’affaire Martinez Zogo. C’est d’ailleurs lui qui avait ordonné l’ouverture d’une enquête avec constitution d’une commission mixte de police et de gendarmerie. Aux dernières nouvelles Paul Biya ne s’oppose pas au maintien en détention de Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko.
Le journaliste Boris Bertolt qui se consacre exclusivement à la défense de Jean Pierre Amougou Belinga avait d’ailleurs affirmé dans une récente publication que c’est le ministre de la défense Beti Assomo qui maintient en détention Amougou Belinga et Maxime Eko Eko. Ce qu’il n’a pas précisé, c’est ce que le ministre de la défense reçoit ses instructions du chef de l’Etat. Si c’est lui qui refuse la libération de deux prévenus c’est que c’est la volonté du chef de l’Etat.
« C’est le ministre de La Défense, Joseph Beti Assomo qui a bloqué la sortie non pas de Jean Amougou Belinga mais de Maxime EKO EKO. Donc le problème du ministre de La Défense C’est Eko Eko », a écrit Boris Bertolt avant d’ajouter.
« Dans son bureau, le ministre de La Défense, Beti Assomo a menacé le commissaire du gouvernement, Belinga Cerlin de Le déshabiller s’il signait la levée d’écrou de Maxime Eko et Amougou Belinga ».