Libération de Basile Kouna : l'opposition camerounaise dit son mot

• La libération de Basile Atangana Kouna mécontente plus d’une personne

• L’ancien ministre a été relâché sur hautes instructions de Paul Biya

• Mota Mamadou Yacouba n’est pas satisfait par cette décision



L’ancien ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna est maintenant libre de ses mouvements. Le chef de l’Etat, Paul Biya a demandé à son bras droit Ferdinand Ngoh Ngoh de saisir la justice pour sa libération, ce qui fut fait.

Basile Atangana Kouna est en détention depuis 2018. Vendredi le 29 juillet 2022, il a été libéré, au terme du délibéré de l’affaire Ministère public, Camwater contre Basile Atangana Kouna et co-accusés.

En réalité, pour remettre les choses dans leur contexte, « l’arrêt des poursuites a été requis par le Procureur général près le Tribunal criminel spécial (TCS) à la demande du ministre d’Etat ministre de la Justice garde des Sceaux, comme le stipule la loi », a expliqué Cameroon Tribune.

La source renseigne que c’est « Annie Noelle Bahounoui Batende, présidente de la collégialité des juges et par ailleurs présidente du TCS, qui a prononcé la décision aux environs de 16h13. Ceci à la suite de la restitution du corps du délit au Trésor public, soit un montant de 1,265 milliards de francs CFA ».

Le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Mota Mamadou Yacouba ne croit pas du tout à tout ce qui se raconte. Pour lui, Ferdinand Ngoh Ngoh et son chef Paul Biya sont en train de se moquer de l’intelligence du peuple.

« Sous nos yeux, les brigands de la République veulent donner un visage juridique à la libération de Don Bazilio le fugitif. Pendant ce temps, un autre otage d’un autre village est en garde vue depuis six (06) ans. Ils fouillent, ils bêchent pour chercher des preuves mais rien », sabotent Mota Mamadou Yacouba.

A ses yeux, « Ferdinand Ngoh Ngoh et compagnie doivent savoir que le temps n’est pas un détergent. Le pouvoir politique s’il est utilisé pour mépriser, humilier, brimer finit toujours tragiquement ».