Le juge militaire, le colonel Sikati II Kamwo Florent a reçu pour la première fois de sa vie, un coup de fil du président Paul Biya qui était dans tous ses états.
Le weekend dernier, tous les Camerounais ont découvert stupéfaits, une ordonnance de mise en liberté de Jean Pierre Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko. Chose encore plus étonnante, le même juge, le colonel Sikati II Florent qui avait signé l'ordonnance de mise en liberté, signe un autre document annulant le premier et démentant qu'il n'y a jamais eu ordonnance de libération des deux prisonniers écroués dans le cadre de l'affaire Martinez.
En effet, le juge militaire, lors de sa seconde sortie, a réfuté ces allégations, soulignant qu'aucun document d'acquittement n'a été signé. Il a également souligné que la libération éventuelle dépendrait des résultats d'une enquête approfondie. Cependant, des spéculations persistent sur d'éventuelles pressions politiques, certains Camerounais suggérant des interférences au plus haut niveau. Ces événements soulignent la nécessité d'une transparence accrue dans le traitement de cette affaire délicate, cruciale pour la confiance envers le système judiciaire.
Ce qui s'est réellement passé, c'est que le chef de l'Etat Paul Biya a appelé directement le colonel Sikati II pour mettre fin à la pagaille. Nos confrère du magazine Africa Intelligence appelle cela une discrète intervention de Paul Biya.
"Le directeur général du renseignement extérieur, Léopold Maxime Eko Eko, a cru obtenir le 1er décembre une ordonnance de libération, mais il reste en détention. Une discrète intervention du président camerounais, qui a refusé de le remplacer, avait pourtant donné un coup de pouce aux investigations…", écrivent-ils.
Mais en réalité, une source révèle que Paul Biya a appelé le juge militaire et ce dernier s'est rattrapé tout en tremblant.