Dans cette tribune, l'auteur analyse la stratégie des magistrats du Ministère public dans l'affaire de l'assassinat de Martinez Zogo, en particulier celle de madame NGWANG née ILOGA Claudine, substitut du Procureur de la République et du Commissaire du gouvernement près le Tribunal Militaire de Yaoundé. Selon l'auteur, cette magistrate, très proche du MINETAT, MINJUSTICE et d'AMOUGOU BELINGA Jean Pierre, a œuvré aux côtés du Juge d'instruction SIKATI à la destruction des éléments de preuve en charge contre les inculpés AMOUGOU BELINGA et EKO EKO. Cette stratégie viserait à parvenir à la non-culpabilité et finalement à la libération de ces derniers. L'auteur souligne également une concertation préalable à chaque audience entre les magistrats du Ministère public et des lignes de réquisitions préparées pour tuer l'accusation. L'auteur appelle à la vigilance du peuple camerounais.
*LA STRATÉGIE DES MAGISTRATS QUI OCCUPENT
LE BANC DU MINISTÈRE PUBLIC AU TRIBUNAL
MILITAIRE DANS L'AFFAIRE DE L'ASSASSINAT
DE MARTINEZ ZOGO POUR PARVENIRÀ LA NON
CULPABILITE ET FINALEMENT À LA LIBÉRATION
D'AMOUGOU BELINGA JEAN PIERRE ET DE EKO
EKO*
Le Ministère public est l'ensemble des magistrats du Parquet c'est-à-dire, les
Procureurs généraux, Avocats généraux, Substituts généraux, Procureurs de la
République, substituts du Procureur de la République, et pour le cas spécifique
du Tribunal militaire, le Commissaire du gouvernement (équivalent du Procureur
de la République) et ses substituts.
Pour les magistrats civils, il a à sa tête, le Ministre de la justice. Et pour les
magistrats militaires, c'est le Ministre de la défense dont le collaborateur
opérationnel est le Directeur de la Justice militaire.
D'après l'article 29 de la loi n° 2006/015 du 29 Décembre 2006 portant
organisation judiciaire, le Ministère public veille à l'application de la loi et à I'exécution des décisions de justice. C'est la raison pour laquelle il prends des réquisitions à l'audience pénale. En outre, I'article 175 du Code de Procédure
Pénale prévoit que Procureur de la République peut assister à l'information judiciaire, notanment aux auditions, interrogatoires et confrontations.
Dans I'affaire de l'assassinat de Martinez ZOGO, au regard des intérêts en présence, le Ministère public semble avoir un rôle purliculier.
En effet, à I'observation, le Commissaire du gouvernement s'est fait représenter à l'information judiciaire par une certaine madame NGWANG née ILOGA Claudine. La particularité de cete dame est qu'elle occupe à la fois les
fonctions de substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Première
Instance de Yaoundé Centre administratif et de Substitut du Commissaire du gouvernement près le Tribunal Militaire de Yaoundé. Et jusqu'ici cela ne pose pas de problėme. Il y a d'ailleurs plusieurs magistrats civils dans cette situation.
Le problème est que cette dame est très proche du MINETAT, MINJUSTICE et l'est d'avantage d'AMOUGOU BELINGA Jean Pierre. Et la
raison de cet attachement n'est nullement mystère. Son chef civil est le Procureur
du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif NTYAM NKOTTO Florent Yves, qui fait des pieds et des mains avec le Procureur général
près de la cour d'appel du centre NTAMACK Jean Fils pour parvenir à la libération d'AMOUGOU BELINGA. Et ils s'en cachent å peine. Revenant à l'histoire, c'est d'ailleurs ce Procureur qui a été désigné par le Procureur général NTAMACK Jean Fils, à dessein pour « enquêter » sur la disparition du journaliste Martinez ZOGO et qui a soutenu publiquement, sans la moindre réserve du fonctionnaire, que celui-ci a simulé sa disparition. Et au lendemain de ses propos, lorsqu'on a découvert le corps de la victime à EBOGO- SOA, en état de décomposition avancée, il a soutenu mordicus devant les médecins
légistes lors de I'autopsie, avec le Procureur MPALOA ARMAND COLLINS de MFOU, ressort judiciaire de la découverte macabre et très proche du Procureur général NTAMACK Jean Fils -L'épouse du Procureur MPALOA
ARMAND COLLINS est la sœur ainée de l'épouse du Procureur général NTAMACK, qui est pourtant son chef hiérarchique-, que le corps n'était
pas celui de MARTINEZ ZOGO. Tous les deux prenaient ainsi, sans le moindre
Scrupule, le contrepied des membres de la famille du défunt qui, à partir du
signalement d'identification physique, ont reconnu le corps, ces derniers
confortés par la suite en cela par les résultats des tests ADN délivrés par un
laboratoire genevois.
La question que l'on pouvait alors se póser était de savoir si les deux Procureurs connaissaient mieux le corps de Martinez ZOGO que les membres de sa famille. Il n'est d'ailleur pas superflu de noter ici l'orientation peu anodine,
et de l'enquête sur la disparition, et du lieu de la découverte du corps, ledit corps
ayant été simplement transporté d'un lieu X, où les faits ont eu lieu, pour le site
d'EBOGO, de l'avis des médecins légistes. Il fallait bien que les commanditaires se mettent à l'abri d'une surprise désagréable en cas d'investigation. Les deux Procureurs visiblement acquis à la cause d'AMOUGOU Belinga devaient veiller
au grain.
Pour se convaincre des maneuvres d'affaiblissement de l'accusation
portée par le Ministère public à l'audience, quelques éléments factuels peuvent
être convoqués:
Au cours de l'information judiciaire, Mme NGWANG née ILOGA Claudine, missionnée par ses deux chefs, a œuvré aux Côté du Juge d'instruction SIKATI à la destruction de tous les éléments de preuve en charge contre les
inculpés AMOUGOU BELINGA et EKO EKO. Le résultat en a été le rendu de I'Ordonnance de mis en liberté signée par ce Juge d'instruction et dont il a fini par nier la paternité. Le Commissaire de Police MEVA Vincent de Paul de la DGSN peut en donner une petite illustration, lui qui, quelque temps avant la signature de cette Ordonnance, a été convoqué à l'information judiciaire devant
ces Magistrats dans I'unique but de le convaincre ou le contraindre de retirer
ou de détruire les images vidéos de la filature préalable å la mise à mort de MARTINEZ ZOGO, élément resté gênant pour eux dans le processus. C'est dire que si ce Juge d'instruction corrompu a éé mis en avant, la chaine était bien longue. Et aucun autre motif ne pouvait justifier la désignation de cette représentante du Ministère public par le Commissaire du gouvernement à cette information judiciaire si n'est la mise en euvre de cette stratégie d'innocence de
ces inculpés.
Et dans ces conditions comment peut-on admettre que le Commissaire du
gouvemement BELINGA CERLIN lui-même n'était pas dans le coup ? Et à ce
jour, Mme NGWANG née ILOGA Claudine est reconduite pour occuper le banc
du Ministère public à l'audience aux côés du même Commissaire du
gouvemement. Ce fait est donc loin d'être anodin.
- Cette stratégie est également mise en ceuvre par une concertation préalable à chaque audience entre tous ces magistrats cités. En effet, des lignes de réquisitions sont préparées par les diffërentes hiérarchies du Ministère public et
surtout des magistrats civils pour tuer l'accusation. Pour s'en convainere, à l'issue
de la récente audience de cette affaire au Tribunal militaire le 15 Avil 2024, le
Procureur NTYAM NKOTTO Florent Yves a passé un appel téléphonique à madame NGWANG pour s'enquérir de l'état de mise en euvre de cette stratégie å cette audience par les Magistrats du Ministère public. Et cela peut se vérifier par
I'exploitation des listings téléphoniques des protagonistes. Le peuple camerounais soyez vigilants Dipepa joseph.