Imaginez Amougou Belinga dans son bureau au groupe l'Anecdote donnant des ordres à ses journalistes et narguant tous ceux qu'il considère comme ses adversaires…, Imaginons Maxime Eko Eko dans son bureau ultra équipé au DGRE comme si de rien n'était, alors que d'autres personnes sont jugées pour le meurtre de Martinez Zogo.
Ces scénarios auraient été possibles, si l'ordonnance de mise en liberté signé il y a quelques mois par le colonel magistrat Sikati II Kanwo avait été exécuté à la lettre, sans ambages. Malheureusement pour eux, ce plan de libération a échoué et Amougou Belinga, Maxime Eko Eko et tous les autres sont toujours à Kondengui.
Cette affaire a même coûté une punition au Colonel Sikati II Kanwo, chargé à l'époque de l'instruction de l'affaire Martinez Zogo au Tribunal militaire. Non seulement il a été viré de la présidence du Tribunal militaire de Yaoundé, mais il a été remis à la disposition de la gendarmerie dont il est issu.
Cependant, le colonel Sikati II n'est pas encore tiré d'affaire. Il a reçu récemment une convocation du nouveau juge en charge de l'affaire Martinez. Il doit expliquer un certain nombre de décisions qu'il a signées, en l'occurrence, sa décision visant à libérer Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko.
"Sont également cités à comparaître, le sulfureux juge Sikati II Kamwo qui a joué un jeu trouble dans l'affaire lors de l'instruction et l’ancien directeur de la justice militaire, Sipa Dongmo. Quel est l'objectif de les avoir cités ? Amener le tribunal à s’interroger sur l’authenticité ou non d’une ordonnance de remise en liberté – finalement non appliquée concernant Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou", révèle une source de la rédaction.