Libération de 6 otages à Mbéré

Otage De Boko Haram Photo d'archive utilisée juste a titre d'illustration

Mon, 28 Sep 2015 Source: L'Oeil du Sahel

Le village Gado-Gondo dans l’arrondissement de Dir, département du Mbéré, a été le 04 septembre 2015, le théâtre d’un enlèvement de neuf enfants par des hommes armés. Comme par le passé, ce sont toujours les fils des éleveurs qui ont été la principale cible. Selon nos informations, des 09 enfants enlevés, le plus âgé a 15 ans et le plus jeune, 06 ans.

«Les parents de ces enfants sont restés comme d’habitude sans rien dire aux autorités. Ils ont préféré commencer à payer la rançon. Deux parents avaient déjà payé chacun 3 millions Fcfa de rançon et un troisième avait également versé 1,5 million à ces ravisseurs. C’est lorsqu’ils n’ont pas vu leurs enfants après payement qu’ils ont informé le sous-préfet, cinq jours après les enlèvements», confie un fils du coin.

Ainsi, les dogaris des lamibés des cantons de Kalaldjé et de Dir décident d’engager une battue, avec le soutien d’Eloi Dandi Gandas, sous-préfet de Dir, qui a aussitôt recourru aux gendarmes de son unité de commandement. Le 09 septembre 2015, munis de fusils de fabrication artisanale, les dogaris affrontent les malfaiteurs dans la localité de Waah.

Selon les informations parvenues à notre rédaction, le bilan est de deux assaillants tués et six otages libérés dont un grièvement blessé à la cuisse droite. Aux dernières nouvelles, sa vie n’est plus en danger. Les trois autres otages, vraisemblablement les plus jeunes âgés de six ans, sont encore entre les mains des malfaiteurs.

«Nous avons un véritable problème de coopération de la part de nos populations. Dans une situation comme celle-là, les parents concernés préfèrent aller payer la rançon et c’est lorsque ça ne marche pas qu’on cherche le sous-préfet», dénonce Eloi Dandi Gandas.

Selon certaines indiscrétions, les ravisseurs et leurs otages seraient aujourd’hui du côté de Bétaré-Oya à l’Est du Cameroun, où ils continuent à entretenir des liaisons téléphoniques avec les parents des enfants enlevés, tout en insistant sur la rançon.

Source: L'Oeil du Sahel
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