Elle et les trois autres personnes arrêtées depuis dimanche passé ne bénéficient cependant que d’une liberté provisoire. Le procureur de la République indique que l’enquête sur l’affaire qui défraie la chronique en ce moment au Cameroun continue.
Rose Tacke est libre. Ses avocats l’ont annoncé ce mardi après-midi au terme de leur rencontre avec le procureur de la République, au siège du Tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo.
La femme qui a ouvert le ventre de Monique Koumatéké samedi dernier à l’hôpital Laquintinie de Douala pour en extraire des fœtus, le morguier Luc Monga, une infirmière et l’infirmier-major tous en service à l’hôpital Laquintinie de Douala ont été remis en liberté après avoir présenté des garants. « Nous avons appris par la famille de nos clients qu’ils étaient déferrés ce matin. Bien évidemment, nous nous sommes déportés pour savoir la situation.
Et nous avons le plaisir de vous apprendre que tout au moins madame Tacke et monsieur Monga Luc seront élargis tout à l’heure. C’est-à-dire qu’ils ne seront pas déférés à la prison de New-Bell. Cependant l’enquête continue, nous a dit le procureur de la République », a détaillé à cameroon-info.net Me Dominique Fousse, un des leaders du collectif d’avocats décidés à faire éclater la vérité sur la mort tragique de Monique Koumatéké.
Ces défenseurs avaient déposé une demande de mise en liberté provisoire pour leurs deux clients Rose Tacke et Luc Monga. Selon Me Fousse la justice a voulu faire baisser la pression avec cette double libération. Les deux autres personnes remises en liberté, des employés de l’hôpital Laquintinie de Douala, profitent aussi de ces décisions.
Ils sont poursuivis pour des fautes commises dans le cadre de leur travail. Me Guy Olivier Moteng, un des membres du collectif d’avocats dit « se féliciter de ce que ces gens puissent dormir chez eux ce soir ». Pour lui, dans quelques jours, l’affaire ne sera qu’un triste souvenir. La justice camerounaise reproche aux clients du collectif la profanation de cadavre (pour Mme Tacke) et la complicité de profanation de cadavre (pour M. Monga).