Libération imminente d'Amougou Belinga : Ferdinand Ngoh Ngoh et Samuel Mvondo Ayolo ont fait la paix

C'est un rapprochement qui en dit long sur l'évolution du dossier judiciaire de Jean-Pierre Amougou Belinga. Jeune Afrique peut révéler que le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et le directeur du cabinet civil (DCC) de la présidence, Samuel Mvondo Ayolo, ont opéré un virage spectaculaire en trouvant un terrain d'entente sur le sort de l'homme d'affaires incarcéré, un dossier qui les opposait farouchement depuis des mois.

Selon nos informations exclusives, ce dégel stratégique, intervenu dans le sillage du versement de la caution, marque un tournant capital. Ferdinand Ngoh Ngoh, perçu comme plutôt favorable à une ligne dure à l'encontre des « affairistes » embarrassants, et Samuel Mvondo Ayolo, connu pour ses liens anciens avec Amougou Belinga, ont enterré la hache de guerre. Ce rapprochement, confirmé à Jeune Afrique par plusieurs sources au sein de la présidence, n'est pas fortuit. Il intervient alors que l'activisme de Bruno Bidjang, le directeur de L'Anecdote, auprès de Ferdinand Ngoh Ngoh a redoublé ces dernières semaines, comme l'a constaté Jeune Afrique.

La rédaction de Jeune Afrique a appris que les deux puissants conseillers du président Biya coordonnent désormais leurs positions sur ce dossier sensible. La libération conditionnelle de l'homme d'affaires, en échange d'un soutien financier et médiatique sans faille en vue de la présidentielle, fait désormais partie des scénarios sérieusement envisagés à Etoudi. Le don de 40 millions de FCFA, dont Jeune Afrique a révélé l'origine, s'apparente ainsi à la première matérialisation de ce nouveau consensus au sommet de l'État. Cette révélation lève le voile sur les recompositions en cours dans l'entourage très restreint du président Biya et laisse présager un possible retour en grâce de l'empereur déchu des médias.