Pour les initiateurs du document, leurs confrères sont innocents
«Libérez Ahmed Abba» ! Le titre de la pétition est sans équivoque. Elle demande la mise en liberté du correspondant de RFI (Radio France International) en langue Haoussa au Cameroun. Accusé de non-dénonciation d’acte de terrorisme, il a été arrêté le 30 juillet 2015.
Pour ses confrères qui ont initié la pétition, «au bout de plus de 16 mois de privation de liberté, aucun élément matériel, aucun élément intentionnel, aucune preuve, aucun témoignage, rien de probant n’est encore venu étayer devant les juges les accusations de non-dénonciation d’acte de terrorisme». Ahmed Abba risque la peine de mort.
Invité de RFI le 30 décembre 2016, Souley Onohiolo, journaliste au quotidien Le Messager, a fait savoir que cette pétition a été initiée par «les journalistes, les professionnels de la communication soucieux du respect de la liberté de la presse et des Droits et de l’Homme. Des artistes et hommes politiques sont aussi impliqués», a rajouté notre confrère.
Le document demande par ailleurs l’arrêt pur et simple des poursuites judiciaires contre trois autres journalistes. Rodrigue Tongue (Canal 2 International), Félix Ebole Bola (Mutations) et Baba Wame (enseignant de journalisme) sont eux inculpés depuis le 28 octobre 2014 toujours pour «non-dénonciation». Ces trois confrères risquent chacun 5 ans de prison.
