La liberté de presse et d’expression est plus que menacée au Cameroun. Il ne se passe d’années que des journalistes ne soient emprisonnés pour leurs articles qui ne vont pas dans le sens du pouvoir du Président Paul Biya.
Avec la crise anglophone qui bat son plein en ce moment au Cameroun, il fallait encore s’attendre à ce que des journalistes soient emprisonnés comme d’habitude, à la moindre étincelle d’une article qui n’arrange pas le régime Paul Biya.
Le calvaire des journalistes est tel que s’ils ne sont pas mis sous écoute par les renseignements généraux, notamment ceux dont les écrits enflamment le pouvoir en place, ils sont parfois agressés physiquement ou leurs domiciles sont cambriolés, leurs ordinateurs emportés. Aussi sont-ils purement et simplement interpellés et condamnés à des années démesurées d’emprisonnement et d’amendes exorbitantes à payer.
Les journalistes Ahmed Abba, Lewis Medjo (Directeur de publication de « La Détente Libre ») et Nestor Nga Etoga (Directeur de publication de « Le Renard »), pour ne citer que ceux là, devront respectivement payer 55 millions FCFA, dix millions FCFA et 25 millions FCFA d’amende pour avoir décrié des conditions difficiles de travail des citoyens camerounais ou pour avoir mis en tête d’affiche des titres jugés trop forts par le pouvoir. Leurs peines d’emprisonnement vont jusqu’à la dizaine d’années.
600 journaux pour la presse écrite anime l’information au Cameroun, avec 200 stations radiodiffusion sonore et plus d’une trentaine de télévision. Le pouvoir camerounais gagnerait à aller dans le sens de la tolérance que requiert la liberté d’expression et celle de la presse.