Ligne 65 et 94: des personnalités qui ont déjà pris la fuite

Paul Biya

Thu, 13 Oct 2022 Source: www.camerounweb.com

Plusieurs personnalités risquent gros dans le cadre de la "grande enquête jamais organisée par l’administration du pays". D'après des révélations faites par la plateforme Klein Reporters, plusieurs projets ont servi de prétexte pour des décaissments. L'on peut déjà imaginer les personnes derrière ces projets cités par la plateforme très proche de l'armée.



"La Ligne 65 et 94 aurait conduit des gens à fuir le pays et à improvisé.

Dans une note présidentielle on peut lire " En exécution des Très Hautes Instruction du Président de la République, relatives à l’audit de la gestion des ressources issues des chapitres 65 (dépense communes de fonctionnement) et 94 (Interventions en Investissements ) au titre des exercices allant de 2010 à 2021, dépêchée auprès du MINFI et du MINEPAT, une équipe de mission conduite par le Ministère Délégué à la Présidence chargé du Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE), séjourne depuis plusieurs jours au MINFI.

Dans le cadre des diligences y afférentes, l’équipe mission du CONSUPE, a sollicité auprès de la DRH par lettre n°001429/L/PR/CONSUPE/SG/DIAP/MSCV-GRDCFI 65 94 du 22 septembre 2022, de faire convoquer auprès de leur bureau situé à la porte 127 bâtiment A mille sept cent quatre vingt-dix 1790 personnels du MINFI du 26 au 30 septembre 2022, pour affaire urgente les concernant".

Selon des sources introduites " De sources proches de l’équipe d’auditeurs du ministère délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe), les premières investigations sur les frais de mission engagés sur cette ligne de souveraineté révèlent quelques entorses aux prescriptions réglementaires."

Cependant, la pratique en vigueur à la Fonction publique camerounaise stipule que le nombre de jours de mission à effectuer par un agent de l’État n’excède pas 100 au cours du même exercice budgétaire, les auditeurs du Consupe ont donc découvert des cas où des fonctionnaires cumulent jusqu’à 600 jours de mission par an, soit six fois la norme.

De suite de nombreux agents de l’État ont régulièrement perçu la totalité de leurs frais de mission engagés sur la ligne 65, avant même d’effectuer ladite mission ou pas. Alors que la réglementation en vigueur prescrit que seulement 60% des frais soient perçus avant le départ en mission. Le reste des 40% devant être versé à l’agent public à son retour, après avoir dûment déposé son rapport de mission .

Sous hautes instructions du président de la République Paul Biya, le Secrétaire Général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh a ordonné un audit sur la gestion des ressources issues des chapitres 65 (dépenses communes de fonctionnement) et 94 (interventions en investissement) au titre des exercices allant de 2010 à 2021. Lequel audit, on le souhaite bien, viendra enfin mettre la lumière sur l’une des périodes les plus noires de la vie économique du Camerun.

C’est donc à cet effet que 1790 personnels du Minfi ont été convoqués au Contrôle Supérieur de l’État (Consupe) le mois dernier.

Une fois informé, le ministre des finances, Louis Paul Motaze a écrit au Chef de la division de la prévision du Minfi le 30 septembre dernier pour lui demander de sensibiliser les responsables et personnels concernés pour l’efficacité de cette démarche.

Soulignons que cet audit intervient dans un contexte où plusieurs milliards ont été dilapidés dans des projets parfois fictifs comme certains agropoles , plusieurs usines ont été financé sans réalisations ( Usine de mangues de Ngaoundere , usine de riz de Galim ,usine de découpes de pommes de terres de Babadjou, usine d’avocat Mbouda , usine d’ananas de Hlowe ,usine cacao Mbalmayo, certains morts né comme l’usine de poulets de Bafang , usine de poulet de Bomono , usine de manioc de Sangmélima , usine des tracteurs d’Ebolowa etc…

Des milliards sont allés dans des projets scandaleux , c’est le cas de l’autoroute Yaoundé -Nsimalen ,10.8 kilomètres qui coûte 09 ans après le début des travaux 200 milliards de FCFA. Un projet qui initialement devait coûter 35 milliards.

C’est le cas de l’autoroute Douala-Yaounde dont le coût total est passé de 245 Milliards à 850 milliards. En 09 ans de travaux ,la première phase n’a jamais été réceptionnée.

C’est le cas du barrage hydroélectrique de Mékin ,15 MW et qui devait coûter 25 milliards de fcfa,09 ans après le barrage n’est toujours pas livré et a déjà coûté plus de 100 milliards de FCFA.

Le Cameroun a risqué être humilié aux yeux du monde pour son incapacité à livrer dans les délais les infrastructures sportives. Jusqu’en 2021, il a fallu que la présidence s’y mêle pour que la CAF entérine sa décision.

La dette du Cameroun sous l’ère de ces responsables de l’administration est passé de 900 milliards de FCFA en 2010 à 12 milliards de FCFA en 2022. Sans réel impact sur la qualité de vie des populations.

Rappelons que cette saignée financière avait obligé le premier ministre à signer un décret interdisant le financement des projets immatures…"

Source: www.camerounweb.com