La réaction jubilatoire de Célestin Djamen a été prompte au lendemain de la décision du National Executive Council (Nec) du Social Democratic Front (Sdf), dont les travaux se sont tenus le week-end dernier à Bamenda.
Réuni autour de son président national, Ni John Fru Ndi, l’organe exécutif suprême du premier parti de l’opposition au Cameroun a voté la suspension de Jean-Michel Nintcheu, le président régional du Sdf-Littoral, pour une durée d’un mois.
Célestin Djamen, qui s’est d’ores et déjà positionné depuis quelques semaines comme le chef de file des adversaires de Jean-Michel Nintcheu, a tenu les propos ci-après : « Ma charge au Nec contre la forfaiture de Nintcheu a porté, mais surtout merci à l’ensemble de la presse présente lors de ma conférence de presse du 27 juillet, car votre parfait relai de mon plaidoyer contre J. M. Nintcheu a également porté ses fruits, le Nec n’y a pas été insensible.
Il dissout tout le bureau exécutif régional du Littoral et, par ricochet, suspend l’ancien président régional dans ses fonctions. » Célestin Djamen qui est entré en « campagne électorale » contre le président régional sortant depuis le 27 juillet, a réagi ainsi par le truchement d’un Sms envoyé au reporter lundi, 1er août 2016.
Commission
Des réponses sont données à ceux qui semblent indiquer la porte de sortie à Jean-Michel Nintcheu. Il y a cette « mise au point » de Jean Robert Wafo, militant Sdf de Douala 2ème, mais qui a choisi de parler sous sa casquette de ministre du Shadow Cabinet Sdf chargé de l’information et des médias.
Il se veut clair : « Contrairement aux cris d’orfraie poussés par certains camarades dans les médias, cette décision n’est pas une sanction (a) Les dispositions statutaires du Sdf imposent que les problèmes du parti se gèrent en interne. » Jean Robert Wafo précise qu’aucune sanction n’a été prise ni contre Jean-Michel Nintcheu ni contre les autres membres du bureau exécutif régional.
Plutôt, il était bon d’éviter que ceux-ci soient juges et partis lors des prochaines élections régionales auxquelles ils pourront être candidats.
Enfin, il y a cette pique que Jean Robert Wafo lance en direction des adversaires de Jean-Michel Nintcheu : « plutôt que de parader dans les médias à la recherche du sensationnalisme, les candidats aux postes électifs gagneraient à aller sur le terrain s’ils veulent avoir le suffrage des délégués. » C’est à se demander s’il y a lieu de s’inquiéter pour le processus électoral débuté en mi-juin au niveau des circonscriptions électorales du parti dans le Littoral.
Le Nec a validé le rapport de la commission qu’il avait lui-même mise sur pied pour conduire le renouvellement des structures dans Littoral. Une commission présidée par le sénateur Jean Tsomelou. « Le processus électoral va se poursuivre dans la sérénité », indique un proche de Jean-Michel Nintcheu, non sans railler ceux qui « attendaient la remise en cause totale du processus ».
Jean Robert Wafo ajoute alors : « Il ne reste donc plus grand chose à faire sur le terrain avant les élections régionales en raison de ce que 80% de circonscriptions électorales renouvelées à la base ont été validées par le Nec. » En attendant les fameuses élections, le bureau sortant est suspendu pour un mois.
Il incombe désormais au sénateur Jean Tsomelou de conduire les affaires courantes du parti dans le Littoral, d’après l’esprit et la lettre de la résolution du Nec.