La crise persistante au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii prend une nouvelle tournure, suscitant des interrogations sur le rôle du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Cette situation survient après la mise en œuvre d'une mesure visant à favoriser le dialogue et la réconciliation au sein du parti, comme l'a indiqué un communiqué signé par Cabral Libii.
Le 4 décembre, une mission de dialogue et de médiation, composée d'élus, de membres du bureau politique, de vice-présidents et de secrétaires nationaux, a tenu une réunion avec Robert Kona, le fondateur du PCRN. Malgré trois tentatives infructueuses précédentes, des discussions avaient repris le 9 décembre, explorant des pistes de solutions sans aboutir à une résolution définitive.
Cependant, le 14 décembre, Robert Kona a repris l'offensive lors d'une conférence de presse à Yaoundé. Les spéculations s'intensifient autour d'une rencontre cruciale qui aurait eu lieu le 5 décembre entre Robert Kona et le ministre Paul Atanga Nji. Cette rencontre semble être à l'origine de la reprise des hostilités, avec Cabral Libii et son état-major interprétant la "rupture unilatérale" des négociations par Robert Kona comme une conséquence de l'intervention du ministre de l'Administration territoriale.
Des accusations graves ont été formulées par la députée du PCRN, Rolande Ngo Issi, lors d'une sortie télévisée. Elle affirme que Paul Atanga Nji serait derrière Robert Kona, le manipulant pour saper le parti. De manière incisive, elle déclare que le ministre aurait déjà trouvé un logement et un véhicule pour Robert Kona, alimentant ainsi les spéculations sur une ingérence politique.
Ces allégations sont catégoriquement niées par Robert Kona, qui considère ces accusations comme des "injures" ajoutant à sa détermination à rompre tout dialogue avec Cabral Libii. La situation expose la complexité des relations politiques au Cameroun, avec des acteurs clés susceptibles de jouer un rôle décisif dans les affaires internes des partis.