Plus d’un millier de logements prêts pour l’habitat à Olembé. Mais leurs propriétaires et potentiels acquéreurs tardent à y emménager,en l’absence de l’eau et de l’électricité.
Sur le site des logements sociaux d’Olembé mardi dernier, le visiteur est frappé par la beauté et la fraîcheur des immeubles qui ont transformé les lieux, faisant du site une nouvelle ville dans la capitale. Un coin chic dans ce quartier populaire de Yaoundé. Plus question d’emprunter la déviation étroite et tortueuse : les voies d’accès sont désormais ouvertes, belles et larges.
La « cité chinoise » que le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean-Claude Mbwentchou, vient de réceptionner, a une valeur ajoutée par rapport aux premiers logements sociaux d’à côté, livrés l’an dernier. Ici, les 33 immeubles surplombent les équipements d’accompagnement : une école maternelle, un centre commercial, un centre de santé, deux stations d’épuration, un jardin boisé, etc.
« C’est la première fois que l’Etat engage un chantier de cette envergure, avec ces équipements collectifs », se réjouit Fairouz Chendjouo, chef de projet. Elle assure que le Labogenie a accompagné de bout en bout la réalisation du projet. L’institution avait pour rôle de certifier la qualité des travaux sur les plans géotechnique et structurel. Non loin de là, les travaux du nouveau stade avancent et bientôt l’infrastructure donnera un autre visage à l’environnement des cités d?Olembé.
Mais, les lieux restent désespérément déserts . Les vigiles et le camp d’habitation du personnel chinois sont les seuls ilôts de vie humaine. Pourtant, 1 160 logements (660 pour le programme chinois et 500 construits par les PME camerounaises) sont presque prêts à l’habitat, mais attendent leurs propriétaires. Les 500 appartements du premier lot ont déjà été entièrement attribués.
Les 660 de la « cité chinoise » sont encore à commercialiser. Mais qu’il s’agisse des logements réalisés par les PME camerounaises ou ceux construits par le programme chinois, les travaux d’alimentation en eau et en électricité restent à effectuer.
Camtel a achevé les travaux de connexion à la cité chinoise, confie une source proche du projet. Mais dans les deux cités d?Olembé, l’alimentation en eau et en électricité n’est pas encore une réalité. Au Mindhdu, on explique que les deux concessionnaires posent des préalables et exigent que les devis présentés soient pris en charge par le gouvernement.