Kamssouloum Abba Kabir vient d’achever une tournée parlementaire dans des localités situées aux avant-postes des attaques commises par la secte.
L’un des attentats les plus meurtriers perpétré par la secte Boko Haram au Cameroun a eu lieu dans le département du Logone et Chari à l’Extrême Nord du Cameroun, dans le village Bodo, cible d’un triple attentat suicide lundi 25 janvier dernier, un jour de marché hebdomadaire. Bilan, 37 morts et 72 personnes blessées. Elu dans la circonscription du Logone et Chari, le député KamssouloumAbba Kabir a inscrit l’étape de Bodo dans sa tournée parlementaire effectuée entre décembre 2015 et janvier 2016. Le rapport de la tournée parlementaire dont Le Jour a eu copie, ressort l’étape de l’hôpital de la Fondation helvétique de Mada où sont pris en charge des femmes et jeunes enfants en âge scolaire blessés dans l’attentat de Bodo.
Mais cet établissement hospitalier est en réalité submergé par le nombre des victimes des attentats qui viennent parfois de localités lointaines. Les moyens mis à la disposition de l’hôpital sont en deçà des besoins. Les blessés internés ici et leurs accompagnateurs, contraints de vivre loin de leurs villages manquent parfois le minimum et même de quoi se nourrir. Le député a salué la présence du personnel de l’hôpital de la Fondation helvétique de Mada dans cette « zone perdue » et l’a qualifiée de « don inespéré de Dieu.»
Le député et sa suite n’ont pas pu se rendre à Hilé Alifa, pour des raisons de sécurité, le crépuscule approchant, les militaires du Bir le leur ont en effet fortement déconseillé. Dans cet arrondissement, 27 troupeaux de boeufs d’environ 4200 têtes ont été arrachés à Goree Yobé (île de Yobé) en plein jour à des éleveurs impuissants. Le député Kamssouloum Abba Kabir qui les a rencontrés au domicile du maire de Makary a entendu ces propriétaires de bétails exprimer leur inquiétude « de revoir ces terroristes revenir à la charge ».
Dans l’arrondissement de Kousseri, le député est allé au contact de plusieurs élèves déplacés du fait de l’insécurité et qui vivent dans des conditions précaires. De jeunes garçons et filles des classes de CM2 qui ne peuvent notamment pas s’acquitter des frais relatifs à l’inscription aux examens scolaires. Il a lancé une modeste opération d’urgence pour sauver ces enfants, déplacés dans leur propre pays, d’une année blanche.