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Lom Pangar: Risques d'inondation pour 36 villages

Barrage Lom Pangar Lom Pangar dam

Mon, 14 Sep 2015 Source: Cameroon Tribune

Il y a urgence sur le site du barrage de retenue d’eau de Lom Pangar. Demain 15 septembre, si tout se passe comme prévu, la mise en eau partielle du barrage va démarrer. Après un refus des sociétés d’exploitation et des artisans de se retirer de la zone, le ministre en charge des Mines en a réitéré vendredi.

Pour l’heure, la zone est dite à haut risque, car la montée des eaux va entraîner l’ennoiement de 36 villages environnants. Seulement, dans ces villages ainsi que sur les berges du fleuve Lom, se déroule une intense activité minière. 5357 artisans miniers et 31 sociétés d’exploitation artisanale mécanisée s’y déploient.

C’est vrai, la zone est pourvue en or et une grande partie de ce métal se retrouve dans le fleuve Lom. Les arrondissements de Belabo, Betaré-Oya et Ngoura sont également concernés. Avec la mise en activité du barrage, l’eau atteindra les trois milliards de m3 de retenue.

En prévision des risques que l’opération est susceptible d’engendrer, « les responsables de la société Electricity Development Corporation (EDC), maître d’ouvrage du projet, ont entrepris des campagnes de sensibilisation pour amener les opérateurs miniers implantés sur les zones d’ennoiement à prendre urgemment toutes les dispositions pour partir de ces sites », a déclaré le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Emmanuel Bonde au cours du point de presse qu’il a donné vendredi à Yaoundé en compagnie du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

Mais les orpailleurs disent non. Pas question pour certains d’entre eux de libérer le site surtout qu’ils sont nombreux à être titulaires de permis de recherche et d’autorisations d’exploitation artisanale.

« Nous avons été saisis du refus des artisans et surtout des promoteurs de ces sociétés de libérer ces sites qui leur avaient été attribués dans le cadre de l’opération de sauvetage de l’or initiée en octobre 2007 », indique le Minmidt.

D’après Emmanuel Bonde, ces artisans et sociétés continuent de mener en toute tranquillité leurs activités sur les zones d’ennoiement, malgré les risques d’ensevelissement qu’ils courent.

Source: Cameroon Tribune