Lom-et-Djerem: Les transactions foncières suspendues

6378 Jacqueline Koung A Bessike Mindcaf 18012016 Mco 4101 Ns 400 Jacqueline Koung A Bessike, ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires Foncières

Tue, 7 Jun 2016 Source: cameroon-info.net

Le Ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF), Jacqueline Koung A Bessike, fonde sa décision sur les multiples querelles autour de l’acquisition des terres dans ce Département de la Région de l’Est.

«J’ai l’honneur de vous informer que les transactions foncières sont provisoirement suspendues dans le Département du Lom-et-Djerem, sauf sur autorisation spéciale du MINDCAF», a écrit cette dernière à la fin du mois de mai 2016.

Si l’on en croit le Quotidien de l’Économie en kiosque le mardi 7 juin 2016, cette décision est justifiée par «(…) la forte pression foncière observée ces derniers temps et (…) les multiples requêtes et contestations enregistrées dans mes services relativement aux occupations non paisibles des terres». D’après des statistiques judiciaires, «les litiges fonciers constituent environ 75% des procès de la section correctionnelle du tribunal de grande instance du Lom-et-Djerem».

«Ces chiffres ne reflètent même pas la situation réelle sur le terrain. En principe, à bien y regarder, le manque de transparence et les irrégularités sont le péché originel de toute transaction foncière» indiquent des sources de la Délégation départementale du MINDCAF du Lom-et-Djerem. Selon les statistiques dévoilées par le bulletin des avis domaniaux et fonciers de la Région de l’Est, 90 titres fonciers ont été délivrés dans ledit Département et des sources internes du MINDCAF confirment cette «forte pression».

Selon les sources, l’indicateur de cette situation est «la quasi-incapacité de l’État à trouver des espaces pour réaliser ses projets ici». Elles évoquent également «les difficultés rencontrées à Bertoua dans le choix des sites d’implantation du marché de référence, l’agence régionale du FEICOM pour l’Est, les délégations départementales qu’abritent pour la plupart leurs services régionaux, l’hôtel de ville, l’annexe de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II-Soa, de l’École Normale des Instituteurs de l’Enseignement Technique (ENIET), de l’École de Tourisme et des logements sociaux».

Source: cameroon-info.net