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Longévité au pouvoir: les confidences d'un proche de Paul Biya

Biya Visite France Paul Biya

Lun., 6 Nov. 2017 Source: germinalnewspaper.com

La manière de gouverner de Paul Biya n’étonne plus grand monde. Ayant été aux côtés d’Ahmadou Ahidjo, son illustre prédécesseur, il sait tenir sa langue et cultiver le secret, non pas pour montrer qu’il a une force de caractère, mais pour masquer une sorte de faiblesse, son incapacité à soutenir un débat. On comprend pourquoi il a une peur bleue des médias.

Un de ses proches collaborateurs disait qu’il n’accepte rencontrer la presse que si on lui fait parvenir par avance toutes les questions qui doivent lui être posées. Vrai ou faux, toujours est-il que depuis son accession à la mangeoire suprême, il a très rarement rencontré les médias au cours d’une conférence de presse.

Quand il se trouve dans l’obligation de parler publiquement aux hommes de médias, il gaffe en tenant des propos qui, non seulement sont révélateurs de l’étendue de sa méconnaissance des grands dossiers contemporains, mais dévoile au grand jour les faiblesses d’un personnage que ses thuriféraires présentent souvent comme quelqu’un qui aurait de grandes idées pour le Cameroun, et dans une certaine mesure pour l’humanité entière. Après 35 ans d’un règne sans partage, la réalité est là, implacable. Le Cameroun est au fond du gouffre. Du fait d’un homme sans ambition dont le seul et unique projet de société est de mourir au pouvoir afin d’éviter de répondre de ses actes quand il était aux commandes du Cameroun. Ceux des Camerounais qui ambitionnent de gouverner le Cameroun, un jour, doivent prendre très au sérieux ses propos d’un ami de Paul Biya.

Celui-ci déclarait : « Le président à l’ambition de mourir au pouvoir. Ceux qui rêvent de le voir transmettre le pouvoir à quelqu’un comme lui-même l’a reçu des mains d’Ahidjo attendront longtemps. C’est sa seule raison de vivre. Il faut vous organiser dans ce sens en conséquence. Et celui qui nourrit de réelles ambitions doit soit l’affronter ou attendre tranquillement sa mort. »

En 2004, il avait donné rendez-vous pour l’organisation de ses funérailles dans 20, c’est-à-dire en 2024. 17 ans années se sont déjà écoulées et les Camerounais sont définitivement dans une décennie tragique.

Source: Germinal n° 105, du 3 mai 2017.

Source: germinalnewspaper.com
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