Dans les Écritures des religions abrahamiques (judaïsme, christianisme et islam), Dieu avertit le peuple par l’intermédiaire du prophète Joël (2 :13) : «Déchirez donc votre cœur, et non vos vêtements ; Retournez à l'Éternel votre Dieu, car il est miséricordieux et miséricordieux, lent à la colère et d'une grande bonté ; Et Il s’abstient de faire du mal. C’est la patience de Dieu qui l’empêche de nous punir tous pour avoir abusé de ce don de notre beau pays et de la merveilleuse compagnie d’hommes et de femmes de la campagne talentueux. Le Cameroun devrait être comme un arbre en fleurs, mais il est infesté d'arpentes de toutes sortes, depuis que les Français ont mis les pieds dans ce pays. Cette infestation s’est aggravée au cours des quatre dernières décennies. Au lieu de pleurer, nous nous moquons de Jésus le Messie, fils de Marie, imitant son entrée triomphale à Jérusalem tout en accueillant un dictateur distrait et auto-imposé.
Pourquoi ce ton dur aujourd’hui ?
Trois événements se sont produits cette semaine qui montrent que nous, Camerounais, ne comprenons pas à quel point nous avons attristé Dieu notre créateur et laissé tomber nos concitoyens. Nous avons le devoir les uns envers les autres de préserver la vie, la liberté et l’épanouissement dans notre patrie. Lorsque nous ne remplissons pas ce devoir, nous avons besoin de pardon. Cette semaine, le président, M. Paul Biya, qui s'est maintenu au pouvoir grâce à la fraude électorale, est revenu sans vergogne au milieu de la liesse de nos frères et sœurs du parti RDPC. Il a annulé trois événements très médiatisés auxquels il devait assister et représenter le Cameroun.
Son absence a aggravé le profil économique du Cameroun.
L’autre événement marquant cette semaine a été la diffusion de la
vidéo de la torture de Longuè Longuè en 2019. La cruauté de cette vidéo a brièvement réveillé même les plus distraits d’entre nous du sommeil. Le dernier point sur lequel nous souhaitons attirer votre attention est l'allégation selon laquelle ELECAM aurait radié 120 000 électeurs inscrits des listes électorales sous prétexte qu’il leur manque une empreinte biométrique.
Aujourd’hui, nous voulons aborder la question de la torture de Longuè Longuè, cette prétendue astuce d’ELECAM, et nous terminerons en rappelant aux Camerounais que les pétitions, les protestations populaires et la dénonciation des actions du gouvernement sont constitutionnelles. En fait, les protestations populaires, y compris celles impliquant des éléments de justice populaire, restent un instrument puissant pour la libération ultime de ce beau pays des arpents qui nous privent désormais de l’épanouissement de notre pays.
1. Longuè Longuè a été torturée en 2019 pour avoir dénoncé une fraude électorale que la plupart d'entre nous, y compris certains hommes politiques clés de l'opposition, n'avons pas fait assez pour dénoncer. Notre hypocrisie d’aujourd’hui est nauséabonde. Nous devons implorer le pardon de Dieu et de Longuè Longuè.
1.1. Qui a remporté l’élection présidentielle de 2018 et avec quel score ? Personne ne le sait avec certitude.
On ne peut pas exprimer son indignation face aux tortures de Longuè Longuè sans reconnaître le rôle important joué par cette question.
Selon ELECAM, le vainqueur a été M. Biya et les résultats, pour les candidats ayant obtenu au moins 1%, ont été les suivants : Paul Biya : 71,28%, Maurice Kamto : 14,23% ; Cabral Libii : 6,28 % ; Josué Osih : 3,36 % ; Feu Adamu Ndam Njoya : 1,73% ; et Garga Haman Adji : 1,56%. Mais selon la campagne de M. Maurice Kamto, les résultats, pour les candidats ayant obtenu au moins 1%, ont été les suivants : Maurice Kamto : 39,74% ; Paul Biya : 38,47% ; Cabral Libii : 10,51 % ; Josué Osih : 5,71 % ; Adamu Ndam Njoya : 2,13% ; et Garga Haman Adji : 1,75%. Ainsi, du point de vue de la campagne de M. Kamto, M. Kamto a remporté une victoire serrée qui ne peut être soutenue que par un pays fermement engagé en faveur de la transparence des élections. Un troisième candidat, M. Cabral Libii, a déclaré de manière indépendante que l'élection avait été remportée par un candidat de l'opposition. Il n’est pas connu pour une telle humilité qu’il parle de lui-même à la troisième personne. Tacitement, M. Libii a accordé du crédit aux affirmations de M. Kamto.
En outre, les sondages d’opinion avant les élections montraient qu’il était peu probable que M. Biya atteigne 40 % et que M. Kamto prenait de l’ampleur. Sur cette plateforme, nous avons également appris de certaines sources anonymes au sein du gouvernement que M. Biya n'avait pas atteint les 50 %.
ELECAM n'a pas réussi à démontrer au Conseil constitutionnel que le score accordé à M. Biya et aux autres candidats était analytiquement dérivé des résultats bruts des bureaux de vote attestés par les représentants des partis concurrents. Leurs résultats étaient fabriqués.
Ces informations générales ne sont pas anodines et ne doivent pas être ignorées.
1.2. M. Longuè Longuè a activement soutenu M. Akere Muna lors de l'élection présidentielle de 2018 et a changé d'allégeance à M. Kamto à la veille de l'élection, suite à l'alliance entre M. Kamto et M. Muna. Compte tenu de la corroboration des sondages d’opinion et du témoignage de M. Libii, ainsi que de la proximité des élections, les partisans de M. Kamto et de M. Biya pourraient revendiquer la victoire. Leur liberté d’expression les empêche d’affirmer ce qu’ils ressentent et ce qu’ils croient. Mais plus encore, il incombe à l’État de garantir que les résultats publiés sont véridiques et peuvent être vérifiés à maintes reprises, à partir des résultats de chaque bureau de vote du pays.
1.3. Le comportement d’ELECAM, du conseil constitutionnel et des forces de l’ordre démontre clairement que l’État camerounais et le parti RDPC sont fusionnés. Les institutions étatiques sont des armes de propagande et de répression entre les mains d’un voleur d’élections qui s’est maintenu au pouvoir grâce à la fraude. Si leur méthode est le vol, alors on comprend pourquoi ils torturent tout citoyen qui dénonce leur vol.
1.4. Aujourd'hui, nous sommes consternés par la vidéo de torture. Nous sommes indignés par la saisie de son passeport et par sa demande humiliante de pouvoir voir grandir ses enfants. Ces choses se sont produites en 2019. Notre plateforme a condamné cette chasse aux sorcières menée par les voleurs d’élections au pouvoir. Le reste d’entre nous criait « paix et unité », « Non à la déstabilisation », « Kamto ne sera jamais président », etc. Nous sommes complices. Lorsque nous regardons cette vidéo de torture aujourd'hui, voyons-nous dans ces voyous abusant des symboles de notre nation tout en infligeant de la douleur à un concitoyen qui a courageusement témoigné de la vérité des urnes.
1.5. Repentons-nous de notre complicité. Repentons-nous de notre attitude docile face à ce banditisme et à cette barbarie qui sont devenus notre culture. Le reste de l’Afrique se moque de nous. Les icônes culturelles qui représentent notre pays sont rendues pires que les mendiants et les criminels par ces arpenteurs qui ont profondément rongé le tissu de cette belle nation. Dieu, s'il te plaît, pardonne-nous ! Longuè Longuè, frère, pardonne-nous ! Nous avons appris notre leçon et nous serons à la hauteur. Ces sangsues ne se nourriront plus de notre sang.
2. ELECAM est prête à truquer la prochaine élection présidentielle en faveur du RDPC ; ils sont alarmés par la forte augmentation des inscriptions électorales. Ils cherchent donc des moyens de limiter la participation massive en retirant certains électeurs de la liste.
2.1. Il sera possible d’humilier et de vaincre ce parti arrogant au pouvoir, s’il ne parvient pas à se réformer et à renouveler sa direction, lors de la prochaine élection présidentielle. Le RDPC se réjouit lorsque certains compatriotes affirment que les élections n'ont aucun sens dans ce pays. Mais notre militantisme et le merveilleux travail accompli par les partis d’opposition et la société civile ont convaincu de nombreux compatriotes que nous pouvons nous inscrire massivement sur les listes électorales, voter massivement et défendre nos votes de manière à libérer ce pays. Dieu merci, de nombreux compatriotes croient désormais que c'est la voie la plus efficace vers une nouvelle Fédération camerounaise, libérée de l'emprise du parti néocolonial antifédéraliste RDPC, calqué sur le parti du Dr Louis Paul Aujoulat, le parti de M. Paul Biya. Mentor catholique.
2.2. Nous attendons de tous les partis politiques qu'ils expriment leur indignation et fassent pression sur ELECAM pour qu'elle s'abstienne de ces pratiques et préjugés incriminants. Nous avons observé lors de la dernière campagne d'inscription des électeurs qu'ELECAM cherchait à limiter l'inscription des électeurs. Ils doivent rendre compte du budget qu'ils reçoivent. Beaucoup de leurs machines seraient trop vieilles.
2.3. La pression exercée sur ELECAM pour qu'elle fasse preuve d'une plus grande transparence dans la manière dont elle traite le fichier électoral devrait s'étendre à une demande de diversification des tendances politiques des personnes qui travaillent pour ELECAM. Nous devons savoir quel pourcentage des travailleurs sont RDPC, indépendants et opposants. Nous pensons que la diversification de la main-d'œuvre créera davantage d'opportunités de dénonciation et réduira les activités criminelles pro-RDPC au sein d'ELECAM.
3. Contrairement aux mensonges du régime, les pétitions, les protestations populaires et la dénonciation des actions du gouvernement sont constitutionnelles. Nous devons profiter de ces libertés fondamentales et briser les liens secrets qui unissent le RDPC, les institutions de l'État, les fonctionnaires et ELECAM.
3.1. Toutes les manifestations en défense de la constitution, en particulier de ses principes centraux, comme la souveraineté populaire, sont constitutionnelles. Nous avons le droit de rédiger des pétitions, de faire campagne pour soutenir ces pétitions et de les publier, afin de provoquer un changement de politique ou d'améliorer la gouvernance de notre pays. Nous avons le droit de dénoncer les injustices et les activités criminelles menées par les fonctionnaires. Le droit de manifester, y compris les manifestations populaires appelant à la démission d’un voleur d’élections au pouvoir, est fondamental et protégé.
Lorsque nous descendons dans la rue pour appeler le président ou tout autre fonctionnaire à démissionner, et que nous le faisons dans le respect de la manière dont ils doivent être remplacés, nous sommes des patriotes du plus haut niveau, rachetant notre souveraineté populaire de ceux qui ont l'a usurpé par la ruse et l'intimidation.
3.2. Nous ne devons jamais nous laisser intimider ou tromper par deux forces. Une force, le gouvernement oppressif, accuse les manifestants d’insurrection. Ceci est sans fondement et découle de la crainte que le peuple exerce sa souveraineté populaire directement et avec une visibilité internationale. L’autre force, qui peut nous orienter vers des révolutions radicales de type France-Afrique, doit également être dénoncée. Nous ne devrions jamais appeler à la suspension de la Constitution, mais la défendre en exigeant la démission de quelqu'un qui méprise cette Constitution, truque les élections et refuse de déclarer ses biens comme l'exige l'article 66. Ce n'est pas une insurrection que d'exiger qu'une mauvaise opinion publique le fonctionnaire devrait démissionner.
3.3. Nous devons reconnaître les libertés fondamentales de pétitionner contre le gouvernement et de dénoncer ses actions. En ce qui concerne les protestations populaires, la menace d’y recourir doit rester vivante. Nous devrions également être parfaitement informés des recherches sur les actions directes non-violentes telles que les manifestations.
Selon des recherches empiriques, si 1 à 3 % de la population descendent dans la rue pour représenter les revendications largement partagées par la majorité du peuple, et si de telles manifestations se poursuivent pendant des jours, des semaines et des mois, alors le peuple finit par triompher.
Une certaine organisation est nécessaire. La plus grande force organisatrice dans ce contexte est la constitution. Nous exigeons un changement de politique, la démission ou une bonne gouvernance, guidée par les dispositions de la constitution. Le président n'est pas une institution. Le président n'est pas la présidence ; un être humain particulier occupant la présidence peut être délogé de cette présidence par le biais de protestations populaires. Les protestations populaires peuvent atteindre le niveau de justice populaire si les circonstances le justifient, pour autant que ces circonstances puissent correspondre au caractère de légitime défense. Nous notons que l’armée camerounaise, comme la plupart des militaires, représente moins de 0,2% de la population.
3.4. Alors que nous nous informons davantage sur les manifestations populaires en faveur de la constitution, concentrons-nous sur la pression exercée sur ELECAM et d’autres institutions étatiques. Le déclenchement le plus pratique des protestations populaires à l’approche de la libération pourrait survenir à l’approche ou immédiatement après l’élection présidentielle. Nous ne resterons plus les bras croisés et ne laisserons pas le prochain Longuè Longuè être torturé simplement pour avoir témoigné contre la fraude électorale. Dieu ne nous pardonnera pas si nous envisageons de répéter cette lâcheté et cette trahison lors de la prochaine élection présidentielle. Nous ne permettrons plus aux voleurs de nous punir pour les avoir traités comme ils sont : des voleurs de grands chemins qui apportent la honte, l’instabilité politique et la pauvreté sur notre terre bénie.
Quand chanterons-nous notre beau pays comme une terre de liberté ? Envierons-nous à jamais ces terres, y compris les terres africaines, où les gens sont libres de s’inscrire sur les listes électorales, de compter leurs votes et de dénoncer toute tentative de renverser la volonté du peuple ? Cette réponse viendra en 2025. Longuè Longuè, pardonnez-nous. Nous ne nous associerons pas à l’hypocrisie qui consiste à demander des enquêtes. Qui enquêtera sur qui alors que la hiérarchie est conçue dans le but de renverser la volonté du peuple et de l'intimider, d'en faire des esclaves dans son pays et de se moquer du Dieu Tout-Puissant qui nous a doté de cerveaux qu'ils nous exhortent à ne pas utiliser, de mains qu'ils nous exhortent-ils à ne pas nous déployer au service de notre pays ? Le Cameroun sera un jour débarrassé de ces arpenteurs.
Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse notre beau pays, le Cameroun, alors que nous luttons pour le libérer de l'emprise de nos tortionnaires physiques et psychologiques.
25 octobre 2024