C'est la mode ces dernières années sur le continent africain, soit les présidents mal élus, dictateurs et qui nuisent à leur pays plutôt que le servir quittent d'eux-mêmes, soit ils sont renversés par les militaires qu'ils ont eux-mêmes fabriqué.
Selon certains analystes, à coup sûr, ce qui est arrivé à Bongo, va aussi arriver à Paul Biya, sauf s'il a la sagesse de quitter le Cameroun lui et sa famille, avant que le déluge ne tombe sur eux. Mais le fera t-il? Peut-il se targuer d'avoir une confiance absolue en ses militaire, après ce qui est arrivé avec Alpha Condé, Bazoum et Bongo?
On n'en est pas si sûr. Selon le Dr Aristide Mono, ça va arriver à coup sûr au Cameroun, mais Biya n'aura pas la chance d'Ali.
"Les petits opportunistes qui encouragent l'autre dans la bêtise ne lui veulent pas du bien. Il n'aura même pas la chance d'Ali!", écrit l'éditorialiste, il y a quelques heures.
Au Cameroun, plusieurs officiers supérieurs ont été mutés de leurs postes, en moins de 24 heures après le coup d'Etat au Gabon. Un recrutement spécial de milliers de soldats de la garde présidentielle a été lancé plusieurs jours plus tôt.
Au Rwanda, Paul Kagamé a mis en retraite plusieurs généraux et officiers supérieurs très influents de son armée. Ce sont là des signes qui ne trompent pas, selon le journaliste Albin NJILO.
"Le Cameroun et le Rwanda , deux pays parmi les plus influents sur le plan des renseignements ont procédé à des réajustements au sein de l'effectif militaire ce mercredi quelques heures après le coup d'état réussi au Gabon.
Alors que Yaoundé nommait plusieurs nouveaux officiers supérieurs dans les services stratégiques de l'armée, le Rwanda mettait en retraite plusieurs généraux dont le célèbre et emblématique James Kabarebe.
Ces mouvements au sein de ces appareils sécuritaires pourraient être une réponse à la stratégie de repositionnement de la France en Afrique après le coup d'état du Niger qui ne sera pas digéré d'aussitôt par la métropole.
Il est possible que la France dans son repositionnement stratégique ait décidé de se débarrasser des dirigeants clés dans le dispositif sécuritaire en Afrique centrale, avec le Cameroun comme point focal de la Russie au sein de la CEMAC , et le Rwanda dont la présence militaire en RCA est très remarquée.
Le Cameroun et le Rwanda auraient-ils échappé à un printemps en cours en Afrique centrale?"