Par cette mobilisation prévue le samedi 9 décembre 2017, la CONAC (Commission nationale anti-corruption) vise à constituer une masse critique d’acteurs positifs engagés dans la lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité.
Cette activité de la CONAC rentre dans le sillage de la commémoration de la journée internationale de lutte contre la corruption instituée par les Nations Unies en 2003. Selon un communiqué de l’institution parvenu à notre rédaction, le gouverneur de la région de l’Adamaoua et le président de la CONAC donneront le coup d’envoi de cette caravane au stade Ndoumbe Oumar de Ngaoundéré en présence des autorités administratives, judiciaires, traditionnelles et religieuses de la ville.
La caravane, qui sera constituée essentiellement de fonctionnaires, de travailleurs du secteur privé, de membres de la société civile ainsi que d’étudiants, va parcourir les principaux axes de la ville de Ngaoundéré, en faisant escale à des points stratégiques tels que les carrefours, les marchés, les gares routières et la gare ferroviaire, pour distribuer divers supports de sensibilisation et entretenir la population sur le bien-fondé de la lutte contre la corruption.
Le président de la CONAC invite la population camerounaise à se mobiliser résolument contre la corruption «afin de garantir le développement du pays, objectif majeur de la politique d’émergence du chef de l’État, Son Excellence Paul Biya».
Le Cameroun est très souvent classé parmi les pays les plus corrompus au monde. Le classement de l'organisation Transparency International a signalé par deux fois ce pays comme ayant le plus grand indice perceptible de corruption. Il s'agit d'un indice de perception, recueilli auprès des populations concernées.
À tous les niveaux de l'État, les fonctionnaires seraient corruptibles. En effet, les fonctionnaires, pour obtenir leur poste ou être mutés, doivent être « parrainés » ou « aidés », et ce, souvent, dès l'ENAM. Le « parrain » attend ensuite de la part du fonctionnaire une reconnaissance qui n'est pas seulement verbale.
Ce genre de pratique aurait aussi lieu au plus haut niveau de l'état d'après The African Independent. Cette "motivation" peut servir à obtenir un passe-droit, mais, en général, elle sert à obtenir un simple droit (on parle aussi, dans ce cas de « parafiscalité »).