Le 31 décembre 2015, le chef de l’Etat a tenu à saluer l’aide efficace qu’apportent les partenaires du Cameroun dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste.
Il y a une dizaine de jours, l’ambassadrice de France au Cameroun, S.E. Christine Robichon, remettait, au nom de son gouvernement, un don de matériel militaire destiné aux unités spéciales de nos forces de défense engagées dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram. Un geste de la France qui venait s’ajouter à celui d’autres pays comme la Russie, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique, la Chine, Israël et bien d’autres dans le cadre de la guerre engagée par notre pays et certains autres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) dans la lutte contre la secte islamiste.
Matériels militaires de pointe, formation, appui dans le domaine du renseignement militaire et bien d’autres manifestations de la volonté de ces Etats de voir le Cameroun et les autres pays se débarrasser de la secte islamiste. En s’adressant à la Nation, dans le cadre de son traditionnel message
de fin d’année, le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat n’a pas manqué de saluer cette mobilisation de la communauté internationale à cette juste cause. « Par une intense activité diplomatique, nous avons su rallier un large éventail de partenaires à cette lutte contre Boko Haram » disait-il. Non sans exprimer sa reconnaissance et celle de l’ensemble du pays face à ce soutien. Le Cameroun a ainsi pris part à l’ensemble des rencontres internationales organisées dans le cadre de la mobilisation de la communauté internationale pour la lutte contre la secte islamiste. Qu’il s’agisse du Sommet de Paris du 17 mai 2014 ou de la plupart des autres rencontres tenues sur le continent africain.
Le 31 décembre dernier, Paul Biya a ainsi salué de manière particulière, « la décision des Etats-Unis d’Amérique d’envoyer trois cents soldats en mission d’appui au renseignement… De même les soutiens multiformes obtenus des autres pays amis tels que la France, la Chine, la Russie, l’Allemagne et bien d’autres encore, constituent une aide précieuse » avait alors poursuivi le chef de l’Etat.
Le président de la République se félicitait également de ce qu’avec le Nigeria voisin, « nous avons affiné nos moyens et mécanismes d’action concertée », non sans saluer l’engagement des forces tchadiennes aux côtés des troupes camerounaises dans une lutte qui concerne l’ensemble de la sous-région. Mais il faudrait sans doute remonter au 8 janvier 2015 pour comprendre cette mobilisation de la communauté internationale aux côtés, non seulement du Cameroun, mais de l’ensemble des pays touchés par les attaques de la secte islamiste.
Ce jour là en effet, répondant aux vœux du corps diplomatiques au palais de l’Unité à Yaoundé, Paul Biya avait fait une analyse très claire de la situation en soulignant le caractère global de la menace islamiste qui nécessitait par ailleurs que tous les pays se mobilisent. « A menace globale, riposte globale », n’avait-il pas manqué de souligner. Bien plus, le chef de l’Etat camerounais n’avait pas manqué de relever que la distance ne devrait plus être considérée comme une assurance tous risques face à la menace islamiste. La suite des faits lui a donné raison. Le Cameroun a dès lors pu apprécier la mobilisation qui s’est manifestée face au terrorisme.
Notre pays a ainsi pu bénéficier de nombreux appuis de la part des pays amis. Le Cameroun a ainsi reçu du matériel militaire de dernière génération, a vu ses hommes bénéficier de formation de la part de ces pays et est par ailleurs assisté par eux dans le cadre de la fourniture de renseignement militaire et d’autres information qui apparaissent vitales dans la lutte contre Boko Haram.
Au-delà de cette mobilisation des grandes puissances aux côtés du Cameroun et des autres pays, il y a eu l’activation de la Force multinationale mixte (FMM) qui est entrée en action, avec notamment son premier secteur basé dans la localité de Mora, département du Mayo-Sava dans la région de l’Extrême-Nord du pays, consacrant par là-même, l’implication de l’ensemble des pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad dans ce combat.
Toutes choses qui ont poussé la secte islamiste dans ses derniers retranchements. Défaite militairement et ne pouvant plus opposer de résistance aux pays dits de la ligne de front, Boko Haram est réduit au recours à la pratique odieuse des attentats suicides, utilisant dans ces opérations, d’innocentes personnes humaines. Face à ses compatriotes le 31 décembre dernier, le président de la République a relevé qu’il faudra sans doute plus que cela pour altérer le moral de nos forces de défense et de sécurité.