Le 20ème anniversaire du Mouvement camerounais des mères était l’occasion de sensibiliser celles-ci sur la menace terroriste.
A en croire Marcelline Zogo, sénatrice suppléante Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) pour la région du Littoral, l’heure est grave. Nul ne sait quand et où l’ennemi frappera. L’ennemi est dans nos murs, dans nos cuisines. En parlant de l’ennemi, la députée fait référence à Boko Haram. Les trois attentats-suicides perpétrés par la secte terroriste à Maroua (22 et 25 juillet) et à Fotokol (le 13 juillet) sont encore frais dans les mémoires. Notamment pour ces femmes et mères d’enfants.
Personne n’a oublié que « ce sont les petites filles qui sont utilisées pour semer la terreur. Donc c’est encore les femmes qui sont touchées », avance la députée. Avant de poursuivre, « mesdames, l’heure est au changement et à la vigilance accrue. La fille utilisée comme arme de guerre est notre fille. L’homme qui meurt est notre mari, notre frère ». Marcelline Zogo s’exprimait ainsi mercredi dernier, 29 juillet à la Maison du parti de Bonanjo, à l’occasion du festival marquant le 20ème anniversaire du Mouvement camerounais de mères (Mcm).
Pour l’évènement qui rassemble une centaine de femmes camerounaises et réfugiées, la Maison du parti est sous surveillance policière. Des policiers en civil et en uniforme déambulent dans la cours. Armes à la main, leur présence a quelque chose de rassurant, mais rappelle également la réalité de la menace que vit le Cameroun. « Nous sommes en sécurité parce que nous avons des autorités qui ont pensé que nous devons tenir cette assise en sécurité », rassure Angèle Marie Mbogbe Mbogbe, déléguée départementale du ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff).
Des deux commissaires présents, cet après-midi, l’un saisi l’opportunité pour sensibiliser les femmes sur les mesures sécuritaires à prendre et à respecter en cette période. Les mamans sont alors appelées à dénoncer toute personne suspecte dans leur entourage. Et surtout, à toujours se munir de sa carte nationale d’identité dès lors qu’on sort de chez soi, laisse entendre le commandant du Centre opérationnel de l’Ouest de passage dans la ville. Le Mcm est un mouvement qui rend hommage à la femme. Son but étant l’encadrement et l’accompagnement du mouvement féminin.